L’idée se répand comme de l’encre: un menu à base de Café-Mille-feuille du nom de l’arbitre gambien Bakary Gassama, accusé par le coach algérien Jamal Belmadi d’avoir disqualifié les Fennecs du Mondial Qatar 2022 au profit des Éléphants indomptables (Cameroun), lors du match barrage retour le 29 mars dernier au stade Chahid Mustapha-Tchaker, à Blida.
Selon des bruits de couloir, ce menu est déjà proposé par des cafés cosy à Rabat, Paris… et Bruxelles. Les premiers clients, eux, n’ont pas boudé leur plaisir; pour un petit-déj’ express, pas cher mais savoureux, il n’y aurait pas mieux que le menu Bakary Gassama!
Et pour ne pas « se cramponner » à la seule et unique vertu nutritive du désormais très appétissant Mille-Feuille « Bakary Gassama », il faut avouer que chacun d’entre nous garderait au fond une dent acérée (n’est pas Belmadi qui veut!), contre ce dernier qui a été jusqu’à surveiller du coin de l’oeil ce que mangeait l’arbitre gambien quelque part à l’aéroport Mohamed Boukharrouba, alias Houari Boumediene. C’est malpoli, indigne d’un « certain pays en Afrique du Nord » qui se pique toutefois d’hospitalité.
L’auteur de ces lignes en sait quelque chose, il a eu « droit » à pire que ce qu’a vécu l’arbitre gambien. Aussi loin qu’il m’en souvienne, c’était en 2003 quand, attablé à un café du port d’Alger, un sombre individu s’invite à ma table, me prend mon café et s’en va! Depuis lors, je me suis juré: « (G)assaman Billah, je ne remettrai les pieds dans ce pays »!
Ce qui est arrivé à l’arbitre gambien ne me surprend donc pas, pas plus d’ailleurs que d’autres Africains qui se seraient aventurés à visiter ce pays mal accueillant.
Loin de moi l’idée de viser ici le peuple algérien, -il y a du bon et du mauvais partout-, mais en Algérie, il faut y voir l’oeuvre d’un régime biberonné à la haine d’autrui. Et ce n’est surtout pas cette « chasse à l’homme noir » qui nous contredira.
