Il passe du pseudonymat à l’anonymat pour déverser sa bile sur le Maroc et… l’Espagne. Une imposture algérienne nommée Amar Belani

Le 8 avril 2022, au lendemain de la visite du président du gouvernement espagnol Pedro Sanchez au Maroc pour solder la crise bilatérale, il accordait une « terview » au portail « TSA » (Tout sur l’Algérie). Il est présenté par notre confrère comme « un haut responsable algérien proche du dossier » mais n’a dévoilé ni son identité, ni son statut, encore moins le corps auquel il est censé appartenir.

Saluons en passant l’exploit hautement journalistique du très indépendant portail algérien; de mémoire de journaliste ayant usé ses dents dans l’exercice de cette noble profession, jamais de jamais, à moins que cela relève du journalisme-fiction, aucun confrère n’a accordé une interview à un clandestin. Même les lettres anonymes adressées à la rédaction se retrouvaient inévitablement dans la poubelle. On n’insulte pas l’intelligence de ses lecteurs impunément. 

Or, la question ici est moins de dénoncer ce journalisme de la 25ème heure que de brocarder la lâcheté pathétique du « haut responsable algérien proche du dossier » qui n’a pas osé s’exprimer à visage découvert. Amar Belani, puisque c’est de lui qu’il s’agit, avait l’habitude d’utiliser un pseudonyme du temps où il était ambassadeur d’Alger à Bruxelles pour étaler sa haine anti-marocaine dans les colonnes nauséeuses de la presse de son pays. Mais là, il passe du pseudonymat à l’anonymat en se présentant en tant que « haut responsable proche du dossier ».

Ne nous attardons pas sur sa rhétorique de scribouillard à la petite semaine pour le compte du site de propagande de Lotfi Nezzar, qu’on se passe de nommer par charité tellement il pue l’infox et l’intox, et surtout, surtout, la marocophobie dont il veut faire son miel. Le dénommé Amar Belani, bombardé « émissaire pour le Sahara » (!) depuis que son copain (et coquin!) Ramtane Lamamra est revenu aux affaires, a cette fois « tapé fort » pour  tenter d’amadouer ses maîtres galonnés. Tenez, « Pedro Sanchez a perdu son âme pour un plat de lentilles », a-t-il aboyé, en allusion à la visite du président du gouvernement espagnol le 7 avril à Rabat pour régler une brouille diplomatique d’1 année, après le scandale de l’accueil, sous un faux nom et avec des documents de voyage trafiqués par les services algériens, du chef des milices séparatistes, dans un hôpital de Saragosse.

La reconnaissance de la souveraineté du Maroc par l’Exécutif espagnol est devenue, sous les verres brumeux du  « diplomate » effronté, ni plus ni moins qu’une reconnaissance du ventre! Une trouvaille de haute volée de la part de ce larbin d’un régime défaillant qui veut faire de la géopolitique avec des frigos aussi vides que le ventre des Algériens contraints, pauvres d’eux, de faire des queues kilométriques pour décrocher ne serait qu’une brique de lait, de l’huile de table réduite à la portion congrue (elle se vend dans des sachets!), pour ne pas parler des coupures à répétition d’eau et d’électricité, de la pénurie de gaz butane dans un pays gazier… 

Mais passons, car il y a plus grave. Le dénommé Amar Belani semble s’inquiéter pour « l’intégrité territoriale de l’Espagne ». « Les Marocains ont refusé catégoriquement toute mention, fût-elle implicite, du respect de l’intégrité territoriale de l’Espagne (…) Le Makhzen reviendra, tôt ou tard, à la charge sur les deux présides de Ceuta et Mélilia qui était au coeur des calculs stratégiques du chef du gouvernement espagnol. Or, sur ce point décisif, il n’a rien obtenu », a-t-il éructé. Et vas-y encore que le « Makhzen manipulateur » submergera l’Ibère sous des vagues de migrants clandestins, que sais-je encore, de drogue, voire de « terroristes »…

N’est pas conspirationniste qui veut. Or, le régime algérien semble développer une « inflation » paranoïaque au point de vouloir en exporter le « surplus » à nos amis espagnols.  Mais là, il se trompe de destination. Entre des intérêts solides avec le Maroc et des intérêts sordides avec l’Algérie, l’Espagne a fait son choix. Le choix de la raison contre celui du délire. Le délire d’un régime pour lequel l’avenir ne saurait être qu’un retour éternel du passé. Et ce n’est surtout pas le radotage de Belani qui dira le contraire.

Pitié!