Un acte à applaudir -pléonasme oblige- des deux mains, quand on sait qu’il a eu lieu au sein d’un Congrès espagnol généralement acquis à la thèse séparatiste chimérique, de surcroît fossilisée, le jour même où le président du gouvernement Pedro Sanchez se rendait au Maroc pour solder une crise qui aura duré une année. Cet acte porte la signature de Miguel Ángel Gutiérrez, chef du groupe des députés Ciudadanos (centre droit), qui a jeté un gros pavé à la face des soutiens zélés du « front du Mal » en ce mémorable mercredi 7 mars à la chambre basse du parlement espagnol.
« Certains ont beau se cacher derrière les belles paroles, telles que les droits du peuple sahraoui, et les bonnes intentions. Mais défendre une organisation comme le polisario, qui équivaut pour moi à défendre ETA (organisation terroriste séparatiste basque), est une chose que cet hémicycle ne devrait aucunement tolérer. Que l’on ne s’y trompe pas: le polisario est un groupe terroriste. Ils ont assassiné 289 citoyens espagnols« , a asséné le brave Gutiérrez à la face de ses collègues et de quelques activistes séparatistes du « polisario » invités par le parti d’extrême-gauche, « Podemos ».
Il est vrai que M. Gutiérrez n’a fait que nommer le mal par son nom, mais il faut reconnaître que rares sont les députés comme lui à avoir le courage de le faire.
M. Gutiérrez, merci d’avoir dit la vérité sur cette supercherie historique nommée « polisario », une organisation terroriste ni plus ni moins, et d’avoir eu le courage de l’asséner à la face d’une classe politique restée, hélas, arcboutée sur ses réflexes anti-« Moros », et en déphasage avec les nouvelles réalités géopolitiques.