Les soi-disant gags de « Mchiti Fiha » produisent l’effet inverse de ce qui est naturellement attendu d’une caméra cachée: le divertissement. Incroyablement ennuyeux, ils participent dangereusement à la banalisation de la violence étalée sous le regard interloqué des parents et de leurs enfants mais aussi et surtout dans l’indifférence de la Haute Autorité de la communication audiovisuelle (HACA).
Le concept de toute émission qui se respecte est de savoir trouver le moyen de faire rire intelligemment sans verser dans l’agressivité, qui semble être le sport favori des préposés à la réalisation de cette émission, qui ne semble pas respecter l’intelligence du téléspectateur.
Le manque d’idées semble être compensé par un étalage fastidieux de moyens et de scènes d’agressivité gratuites, en contradiction avec l’idée même d’une capsule proprement dite humoristique: faire simplement rire, pour ne pas dire instruire.
Au moment où les chaînes satellitaires bombardent le téléspectateur d’images d’hémoglobine, retransmises en direct depuis le chaudron ukrainien, le bourbier yéménite, j’en oublie et des meilleurs, il aurait été souhaitable que notre télévision fasse preuve de retenue et ne pas en rajouter à ce spectacle de désolation.