Le président sortant Emmanuel Macron a présenté, jeudi en banlieue parisienne, son programme pour l’élection présidentielle d’avril prochain.
Devant quelque 300 journalistes – dont environ 70 médias étrangers -, le président sortant a dévoilé un programme comportant une centaine de mesures touchant à l’éducation, l’écologie, le travail, le pouvoir d’achat, la sécurité ou encore au niveau des institutions.
M. Macron souhaite ainsi renforcer la souveraineté française et européenne en réinvestissant dans un modèle complet d’armée, en renforçant l’indépendance agricole et en défendant mieux les informations libres et indépendantes, ainsi qu’en créant un «metavers» européen.
En matière énergétique, M. Macron entend poursuivre les investissements pour réduire la consommation, en visant la rénovation thermique de 700.000 logements par an. Il souhaite aussi réduire la dépendance aux énergies fossiles par le développement du nucléaire, de l’éolien et du solaire, et par des mesures incitatives comme la mise en place d’un mécanisme de leasing de voitures électriques pour «les ménages modestes».
Par ailleurs, il compte repousser l’âge légal de départ à la retraite à 65 ans et faire que les bénéficiaires du RSA aient «une obligation de 15 à 20 heures d’activité par semaine» en vue d’une insertion professionnelle, et de transformer le dispositif en «revenu d’activité».
Sur le plan fiscal, le candidat à sa propre succession entend réviser le montant des droits de succession en ligne directe et indirecte et supprimer la CAVE afin de «continuer à investir» et «renforcer la compétitivité des entreprises».
Selon Emmanuel Macron, l’ensemble des mesures promises représentent un coût annuel de 50 milliards d’euros, avec notamment des baisses d’impôts à hauteur de 15 milliards.
Il veut financer ce programme grâce à la croissance, qui permettra selon lui de dégager 15 milliards d’euros par an, la réforme des retraites et la réforme de l’assurance-chômage, auxquelles Emmanuel Macron veut ajouter 15 milliards d’euros d’économies sur les coûts de fonctionnement des collectivités locales.
En matière d’éducation et de recherche, le programme du président sortant comprend une réforme du «chantier» de l’école, la poursuite de l’investissement et les réformes» dans la recherche, une réforme du lycée professionnel, alors qu’il compte ériger en “grande cause” l’égalité femmes-hommes, augmenter le temps de travail des accompagnants des élèves en situation de handicap (AESH).
En matière de santé et afin de lutter contre les déserts médicaux, Emmanuel Macron compte en cas de réélection créer des pharmaciens et des infirmiers «référents», alors qu’en ce qui la sécurité et l’immigration, il veut renforcer la sécurité au quotidien, et «réduire la lourdeur des procédures» pour les demandes d’asile.
Emmanuel Macron affronte lors de cette élection, dont le premier tour est prévu le 10 avril, le deuxième tour 14 jours après, onze autres candidats. Selon les derniers sondage, le président sortant arriverait en tête au premier tour avec au moins 30% des voix.