Difficile de se détacher de l’actu mondiale et de la crise qui sévit, dévoilant ainsi au grand jour les failles de la civilisation humaine.
A l’ère de la modernité, terme que l’on utilise depuis quelques siècles déjà, lui préférant parfois la lexie postmoderne, nous n’en sommes que plus conscients de notre éphémérité.
Le concept d’histoire cyclique n’étant pas nouveau, les épidémies mondiales non plus, des crises qui nous dépassent il y en aura toujours.
Ces vents contraires de l’Histoire font souffler des airs d’introspective et de bilan ; dont chacun gagnerait à faire l’exercice.
Notre tendance à la surutilisation effrénée de l’info consommable, basée sur une actu souvent à base de ragots et de fait-divers parfois sordides, est maintenant de l’histoire ancienne.
Avec cette irréelle impression d’une autre époque, notre rythme d’il y a quelques semaines appartient à un mode de vie -momentanément- révolu… voici donc venu le temps du temps libre… sans lieux de loisirs.
Que gardons-nous des polémiques éphémères, des vidéos dénonciatrices, des scandales et esclandres de tout bord ? Qu’avons-nous appris ? Qu’avons-nous gagné à passer des heures précieuses à se repaitre de ces informations ?
Face à notre vulnérabilité qui devient du jour au lendemain tangible, une impression de temps perdu vient inévitablement nous apostropher, et dire à certains esprits atrophiés que la vie est bien plus que celle des autres, c’est la nôtre aussi.
Notre esprit s’entretient, s’enrichit, se construit parfois dans la déconstruction, et n’a de cesse de se nourrir de notre vécu et nos expériences.
La société et les individus qui la composent ne peuvent prétendre à la sanité que si l’harmonie, la bonne éducation et les valeurs prévalent.
Cette crise nous a dévoilé le bon côté de la majorité d’entre nous ; peut-être est-ce une chance dans la malchance nous poussant à travailler à construire un avenir meilleur ?