Le sommet arabe ne se tiendra pas à Alger tant que la crise entre l’Algérie et le Maroc n’est pas résolue et que leurs relations diplomatiques ne sont pas rétablies. C’est ce que révèlent plusieurs sources au sein de la Ligue arabe qui indiquent que la tenue du sommet demeure tributaire de la réconciliation entre les deux pays.
Placés devant ce dilemme, les dirigeants algériens se seraient, finalement, résignés à demander la médiation de l’Arabie Saoudite. C’est en tout cas ce que révèle l’opposant algérien, Hicham Abboud, qui connaît bien les arcanes secrets de la junte militaire qui dirige l’Algérie. Les ministres des affaires étrangères arabes vont d’ailleurs se réunir, le 9 mars au Caire, pour discuter de la crise maroco-algérienne.
Il faut rappeler que les dirigeants algériens avaient refusé, par le passé, que ce sujet soit discuté par les chefs de la diplomatie arabe en rejetant toute tentative de médiation. Le président Abdelmajid Tebboune l’avait martelé lors d’un entretien télévisé où il a catégoriquement rejeté toute initiative de ce genre.
Aujourd’hui et après le report du sommet arabe, à une date indéterminée, la donne a changé et des vents contraires soufflent sur Tebboune et Chengriha. Ces derniers auraient sollicité la médiation du ministre des affaires étrangères de l’Arabie saoudite qui devrait se rendre à Alger en février prochain après la visite, effectuée début janvier, par son collègue du ministère de l’Intérieur.
Selon le politologue algérien, Anouar Malek, les dirigeants algériens auraient posé plusieurs conditions pour renouer avec le Maroc notamment l’annulation du mémorandum d’entente sécuritaire avec Israël.
Une demande qui a été rejetée par la Ligue arabe et les dirigeants arabes qui lui ont signifié qu’il s’agit d’une décision souveraine qui ne peut faire l’objet de négociation. Toujours selon la même source, le Maroc aurait demandé à ce que l’Algérie cesse d’armer le polisario pour que les relations entre les deux pays retrouvent leur cours normal.