La Fédération Marocaine des Éditeurs des journaux (FMEJ) vient de livrer sa vision au sujet de l’accompagnement attendu des pouvoirs publics en faveur de la presse pour atténuer les effets fâcheux de l’épidémie du Covid-19 sur le secteur.
Cette vision a été détaillée lors d’une rencontre de travail tenue jeudi dernier entre le ministre de la jeunesse, de la culture et de la communication, Mohamed Mehdi Saïd et les membres de ladite Fédération.
Dans une déclaration vendredi à la MAP, le président de la FMEJ, Noureddine Miftah, a fait savoir que cette rencontre est motivée par l’impérieuse nécessité de faire le point sur les incidences de la pandémie sur la presse nationale, indiquant que sa Fédération a exprimé sa vision au sujet du projet d’une décision ministérielle conjointe entre le ministère de la jeunesse, de la culture et de la communication et le ministère de l’économie et des finances qui prévoit un retour aux subventions habituelles après la fin des subventions exceptionnelles pour cause de pandémie.
Et d’ajouter que la FMEJ a insisté sur le fait que les subventions publiques doivent être allouées dans le respect des principes d’équilibre, d’équité et d’efficience.
Il a aussi affirmé que la Fédération Marocaine des Éditeurs des journaux a également présenté ses propositions au sujet d’un amendement du code de la presse en discussion au parlement, particulièrement un article qui conditionne l’accès à l’édition par l’obligation d’avoir une licence de l’enseignement supérieur, disant que la FMEJ propose de remplacer ce critère par la condition d’être titulaire de la carte de presse pendant 10 ans. Car, relève-t-il, le domaine de la presse compte de grandes signatures qui ne sont pas pour autant titulaires d’une licence universitaire.
Par ailleurs, M. Miftah a indiqué que sa Fédération a rejeté la décision ministérielle qui fixe une liste des journaux bénéficiaires des annonces concernant les introductions en bourse et les souscriptions sur la base de critères comme la présentation d’une demande ou encore le fait qu’il s’agit de journaux spécialisés. Car, soutient-il, il n’en est pas le cas puisque la liste comprend des journaux spécialisés et d’autres qui ne le sont pas. D’où, pour lui, l’absence d’un certain équilibre et le flou entourant la procédure d’octroi des encarts publicitaires boursiers.
Sur ce même registre, il a noté que cette discussion concerne aussi la presse électronique, laquelle n’a pas le droit à ce jour de publier des annonces publicitaires juridiques, administratives et judiciaires, ajoutant que cette rencontre a été, à juste titre, l’occasion pour la FMEJ de proposer des amendements pouvant remédier à cette discrimination.
Après avoir souligné l’importance de la presse régionale, M. Miftah a fait savoir que sa Fédération a présenté des propositions en faveur de cette presse de proximité portant principalement sur la mise en place d’un contrat tripartite entre les autorités publiques chargées de la communication, les décideurs et pouvoirs publics régionaux et les professionnels de la presse régionale.
Et d’annoncer en conclusion la tenue la semaine prochaine d’un conclave réunissant l’ensemble des partenaires et intervenants y compris les organisations professionnelles représentatives et les représentants des autorités publiques et ce, en vue de trouver des compromis au sujet des points de divergence, notamment la question des subventions publiques et celle relative à la décision du ministère de l’économie et des finances concernant les annonces publicitaires.