Images. Gävlebocken, le célèbre bouc suédois, ne survit pas à Noël

Le plus célèbre bouc de Noël de Suède, Gävlebocken, fièrement installé à la place Slottstorget à Gävle (centre), a succombé, une nouvelle fois, aux flammes d’un incendie criminel, dans la nuit de jeudi à vendredi.

La police de Gävle (158 km au nord de Stockholm) a déclaré avoir reçu, à 3h38 du matin de vendredi, un appel indiquant que le bouc géant en paille était en feu.

 

 

Un bouc de plus petite taille installé à proximité du Gävlebocken avait d’abord été incendié. À 3h41, les deux boucs étaient réduits en cendres.

Selon des témoins, un « homme grand et athlétique », portant des vêtements sombres et une capuche, a été vu quittant les lieux au moment où l’incendie s’est déclaré.

Des témoins ont également rapporté avoir aperçu un homme changeant de vêtements près de la scène.

La police a retrouvé peu après l’homme, qui avait de la suie sur les mains. Le suspect, âgé d’une quarantaine d’années, a été arrêté par la suite, mais il nie les allégations.

La bouc de Gävle est fait d’un manteau de paille provenant d’un village voisin (Mackmyra), fabriqué à partir de 56 nattes de cinq mètres, sur un squelette en bois de 1.200 mètres de pin suédois, nécessitant 1.000 heures de travail.

La bête, présentée par la ville de Gävle comme « le bouc de paille le plus célèbre du monde », a fini, au fil des années, tantôt brûlé, tantôt volé ou vandalisé. Lors de son 50ème anniversaire en 2016, le Gävlebocken a été incendié quelques heures seulement après l’ouverture officielle quand quelqu’un, profitant d’une brève absence du garde de sécurité, s’est faufilé pour réduire la précieuse effigie en cendres.

L’histoire retiendra que la curieuse histoire du Gävlebocken a commencé en 1966, lorsqu’un consultant publicitaire, Stig Gavlen, en eut proposé la construction d’une version géante, le but étant d’attirer autant de clients que possible vers les commerces et restaurants de la partie sud du centre-ville.

La ville a beau essayer de protéger son bouc, avec gardes postés, caméras de sécurité placées, clôtures dressées, au point d’asperger la Créature fétiche d’eau et de produits chimiques ignifugés…

En 1976, quelqu’un a conduit en arrière une voiture pour faire effondrer l’effigie. En 2001, un touriste américain a écopé de deux semaines de prison pour avoir incendié le bouc, sur le conseil d’ »amis suédois » qui lui auraient suggéré que « brûler la Chèvre était acceptable ».

Puis, ce fut au tour, en 2005, d’un groupe, dont un « Père Noël », de revenir au boulot. En 2009, des pirates informatiques ont désactivé les caméras de sécurité et ont réussi à incendier la Chèvre.