La France doit reconnaître la souveraineté du Maroc sur son Sahara, « c’est son devoir et son intérêt immédiat », estime l’essayiste français, Gabriel Robin. Dans une tribune publiée dans la revue « Conflits », Gabriel Robin, journaliste et consultant politique, affirme que « le Sahara doit rester marocain dans la mesure où ce territoire appartient historiquement au Maroc et que des liens d’allégeance anciens existent entre les tribus du territoire et le sultanat marocain ».
« Nous devons agir contre l’ingérence permanente de l’Algérie en soutenant le Maroc dans le sens de nos intérêts géostratégiques », a-t-il plaidé.
Le Sahara est « une zone capitale pour lutter contre l’immigration incontrôlée, contre les groupes djihadistes dont le polisario est proche, et contre toutes les formes de trafic et de criminalités sévissant dans la zone sahélo-saharienne », a-t-il relevé.
« Que la France reconnaisse enfin la souveraineté du Maroc au Sahara: c’est son devoir et son intérêt immédiat », souligne l’essayiste français pour qui la question du Sahara « ne saurait totalement se résumer aux vives tensions opposant l’Algérie à son voisin, le royaume du Maroc ». Car, « cette région du monde est essentielle pour les Européens et l’Afrique, notamment de par sa proximité avec le Sahel où se sont implantés les djihadistes ».
Selon Gabriel Robin, « les intérêts français et marocains convergent, compte tenu de la détermination marocaine à lutter contre les djihadistes et des relations pour le moins complexes que la France entretient avec l’Algérie, pays exigeant de notre part une repentance permanente et utilisant le passé colonial pour entretenir l’esprit de sa population dans une haine absurde et contre-productive ».
Alors que « l’Algérie multiplie les démonstrations d’hostilité : fermeture de son espace aérien aux avions marocains, patrouilles navales à proximité des eaux territoriales marocaines, etc » ; « que fait l’Europe ? Elle se tait et compte les points », déplore-t-il.
L’auteur de la tribune s’est également intéressé à la décision du tribunal de l’Union européenne d’annuler deux accords de libre-échange entre Rabat et Bruxelles. « Est-il acceptable qu’un juge, transnational de surcroit, décide de la politique étrangère et commerciale que nous devrions mener ? », s’est-il interrogé.