France: Quand Alger met les pieds dans le plat

L’ambassadeur d’Alger en France, Mohamed Antar Daoud, a été recardé hier mercredi par le Quai-d’Orsay, suite aux propos inappropriés qu’il a tenus, depuis Paris la semaine dernière. « Le ministre de l’Europe et des affaires étrangères a rappelé la semaine dernière le profond attachement de la France au respect de la souveraineté algérienne. Il va de soi que nous attendons aussi de tous nos partenaires le respect de notre souveraineté« , a réagi le porte-parole du Quai d’Orsay, en réponse à la question d’un journaliste sur l’obscur appel adressé par l’ambassadeur de la junte à la diaspora algérienne en France pour « intervenir non seulement dans la politique algérienne, mais (aussi) au niveau de la politique française« !!!

« Il est inadmissible que l’Algérie, qui possède la plus grande communauté étrangère en France, avec 18 consulats, ne puisse pas constituer un levier de commande pour intervenir non seulement dans la politique algérienne, mais [aussi] au niveau de la politique française« , avait-il littéralement dit à l’occasion d’une commémoration du massacre du 17 octobre 1961.

Ce propos déplacé a soulevé un tollé en France, y compris au sein des Français d’origine algérienne. Lydia Guirous, ex-porte-parole du parti Les Républicains, née le 28 décembre 1984 à Tizi Hibel (Algérie), a été la première à réagir. « Je suis en colère. Je suis en colère et j’en ai assez de ces dirigeants algériens qui ne bâtissent rien et ne font que dans la provocation et l’instrumentalisation de l’histoire coloniale. Et moi qui suis née en Algérie, je vomis ces déclarations. Mon pays est la France. Je dois tout à la France et je donnerai tout à la France« , a-t-elle asséné sur les ondes de Sud Radio (voir vidéo ci-contre).

 

 

 

Alors que, il y a dix jours, le président algérien, Abdelmadjid Tebboune, exigeait de Paris le « respect total de l’Etat algérien« , c’est maintenant son ambassadeur qui viole ledit « respect total », via un appel destiné à éveiller les démons du communautarisme en France.

Son propos contredit de manière flagrante le principe de « non-ingérence » ressassé en toutes circonstances et dans toutes les foras internationales par le régime algérien.

Ce propos trahit les agissements mêmes d’Alger envers les pays de son voisinage, notamment le Maroc. Parangon du principe de « respect de la souveraineté et de l’unité territoriale des États« , le régime algérien s’autorise encore et toujours à interférer dans les affaires intérieures du Royaume, en continuant d’abriter, financer, voire armer le mouvement séparatiste du « polisario ». 

Idem pour les autres pays du voisinage algérien, tel le Mali, terrain de jeu privilégié des services algériens et des groupes terroristes. Il en va de même pour la Libye, la Mauritanie ou encore la Tunisie.

Autant dire que le régime algérien est devenu une véritable menace pour la paix et la stabilité régionales.