Du pass sanitaire à l’impasse administrative!

À partir de ce jeudi 21 octobre, l’instauration du Pass Vaccinal pour accéder aux lieux publics entre en vigueur. Pour ce faire, le gouvernement invoque la Raison de la Santé, adossée à la Raison d’État. En période d’état d’urgence sanitaire, le gouvernement a toute latitude pour imposer des mesures qu’il estime de nature à contrecarrer la propagation de la pandémie. Soit ! Mais, il y a une multitude de hics qui s’invitent dans le contexte actuel. A commencer par celui de savoir comment il compte procéder.

Déjà qu’à la base, il nous est donné d’assister à plusieurs tentatives de communication, pour « vendre » une telle décision. Des tentatives qui plus est émanent de plus d’une source.

Il y a eu d’abord un communiqué du gouvernement relatif aux dites nouvelles mesures préventives. Suivi de la sortie du ministre de la Santé qui, lui, est allé plus loin pour nous inscrire dans la troisième dose, sans laquelle les deux vaccins ne serviraient à rien. Omettant de passage hammams, restaurants, etc.

Il y a plus délicat.

En fait, il y a cette sortie du ministère, de la Jeunesse, de la Culture et de la Communication. Cette dernière rappelant aux responsables des différentes administrations, l’impératif  pour les usagers de disposer du Pass Vaccinal, un vrai sésame, pour accéder aux services publics.

Comment va-t-on dès lors se comporter avec ces mêmes usagers de ces services au cas où ils ne disposeraient pas du fameux Pass, alors qu’ils seraient, par exemple, dans l’urgence ! Sachant qu’on ne se déplace jamais à une administration publique pour une promenade.

De l’autre côté de la vitre, quelle serait l’approche à adopter vis-à-vis des agents qui ne disposeraient pas de ce Pass ? Et si on leur interdirait l’accès à leur lieu du travail, quelles en seraient les retombées administratives ?

Et la liste des interrogations pourrait s’allonger à souhait.

En effet, la rapidité de la décision et l’immédiateté de sa mise en œuvre dénote bien d’un vrai problème de gestion de l’urgence. Il y a fort à craindre que cela annonce bien des complications.