Facebook, la panne et les « délires »

La géante panne de Facebook, qui n’a pas épargné sa progéniture, a certes provoqué une grosse panique. Notamment sur les places boursières. Visiblement, ça a coûté des centaines de milliards de dollars. Particulièrement pour tous ceux qui misent sur une valeur dite ou crue sûre.

Et, l’un des plus grands perdants de cette soirée du lundi au mardi ne saurait être que Zuckerberg en personne. Selon certaines estimations, l’homme qui figure sur la liste des plus riches de la planète se serait réveillé moins riche, ses pertes se chiffreraient à plus de 7 milliards de dollars.

Pauvre monsieur qui dégringole ainsi dans le ranking. Rien que pour la publicité, la machine à cash aurait vu filer d’entre ses mailles plus de 4 milliards de dollars. Sans omettre de vue sa valeur boursière qui, elle, se serait rétractée de plus de 4%. Le tout en moins de 7 heures.

Comme dans de pareilles circonstances, là où il y a perdant, il y a toujours gagnant. Et, à en croire des médias spécialisés, ils sont plusieurs. À commencer par Twitter, mais aussi Signal et autre Telegram. Le comble de l’ironie dans l’histoire est que Facebook a dû annoncer la panne sur Twitter.

Mais, dans cette séquence on aura été plus attentifs aux premières réactions à chaud de certains « spécialistes » qui, poussés par certains animateurs sur des plateaux de télévision, ont tenté d’expliquer les raisons de cette panne mondialisée au moment où les experts de la maison Zuckerberg s’affairaient à résoudre le problème du « changement de configuration défectueux », pour reprendre la formule du communiqué de Facebook, qui aurait été à l’origine du breakdown planétaire.

Comme d’habitude, les habitués des plateaux ont brillé par les approximations. Et ça se voyait dans leurs yeux tout comme cela transparaissait  dans leurs constructions phrastiques. Il y avait de la gêne dans leurs propos. Les plus « honnêtes » d’entre les zélés finissaient leurs interventions en reconnaissant qu’ils ne pouvaient pas, pour autant, trancher sur la situation.

Ailleurs, comme sous le ciel marocain, le ton était à la dérision quand le problème a été réglé.

On se congratulait sur Facebook. On s’appelait pour s’informer que « ça » a redémarré. On cherchait des photos du patron de FB pour signifier qu’il se perdait entre les fils. On évoquait ses déboires avec le Congrès.

D’autres internautes se sont essayé à philosopher autour de la panne en invoquant que la vie, pendant ces quelques heures, était meilleure dans le réel que dans le virtuel. Qu’il valait mieux revenir au vécu d’avant Facebook. Toujours est-il que cela passait par ce même canal nommé Facebook.