Mustapha Brahma et Annahj Addimocrati, le nihilisme dans tous ses états

Le patron d’Annahj Addimocrati, Mustapha Brahma, et ses camarades marxistes-léninistes sont restés figés dans leur temps et vivent par conséquent dans un autre monde. C’est pour cela qu’il ne faut pas s’étonner lorsqu’ils argumentent leur position sur des sujets politiques qui se passent au 21esiecle avec les idées qui prévalaient durant le 20e siècle.

C’est vrai que certains d’entre eux ont connu les affres des années de plomb quand ils ont été emprisonnés et torturés mais ce temps est révolu et le Maroc a beaucoup changé. Franchement tout a évolué au Maroc sauf les camarades de Brahma qui ne reconnaissent pas le pouvoir en place, boycottent les élections et flirtent avec les séparatistes du Polisario.

En décembre 2020, ils ont nagé à contre-courant de la position des Marocains quand les FAR avaient délogé les milices polisariennnes du passage d’El Guergarate. Ce parti s’était alors fendu d’un communiqué pour le moins favorable aux ennemis de la nation en appelant à éviter l’escalade… et en rappelant son appui au « droit du peuple sahraoui à l’autodétermination ». Un dérapage qui lui a valu de l’indignation et un tollé général au sein de la population, de la classe politique et sur les réseaux sociaux.

Depuis ce parti « révolutionnaire » a affiché un profil bas sur ce sujet et les propos de son patron Mustapha Brahma semblent plus nuancés sur ce sujet sans toutefois aller jusqu’à reconnaître la marocanité du Sahara. Invité par notre confrère Hespress, il a déclaré: « Ce qui nous importe, c’est la résolution du conflit du Sahara d’une façon démocratique. Ce dossier est entre de bonnes mains au sein de l’ONU et l’autodétermination pourrait être réalisée selon la formule des négociations directes qui a été proposée par l’ONU pour régler ce conflit qui n’a que trop duré ».

Autant dire que Brahma et compagnie sont toujours imprégnés par leur idéologie d’opposition systématique à tout ce qui provient des pouvoirs publics. À aucun moment Brahma n’a évoqué la proposition marocaine d’autonomie qui a été pourtant validée par les résolutions du Conseil de sécurité en plaidant pour une solution réaliste, pragmatique et durable. Le délire du patron d’Annahj Addimocrati s’accentue quand il aborde la politique intérieure en évoquant comme un leitmotiv le mot « Makhzen ».

Un mot qui a été tellement galvaudé par les uns et les autres qu’il a perdu aussi bien son sens littéraire que sa connotation historique jusqu’à ce qu’il soit employé à toutes les sauces par les caporaux en chef algériens et leurs porte-voix. Dans la bouche du Brahma, le Makhzen « signifie le système politique ou les pouvoirs publics qui dans son imaginaire figé est contre le peuple et doit être évincé: « Le makhzen ne durera pas éternellement et on peut s’en débarrasser. Nous n’accepterons pas que nous soyons ses piliers car nous sommes avec le peuple ».

L’irrationalité de Brahma atteint son paroxysme quand il parle de changement et divague quand il affirme que: « Nous ne croyons pas à la réforme de l’intérieur et nous ne participerons pas à cette parodie d’élections tant que le système makhzénien est en place. Nous aspirons à construite un état démocratique et civil… ». C’est à croire que Brahma vit sous la junte militaire algérienne pour réclamer comme le fait le hirak l’instauration d’un État civil. Pis encore quand Brahma récuse toute réforme de l’intérieur et pense à faire une révolution ou à solliciter l’intervention de parties extérieures ? C’est terrible comme raisonnement !

Pourtant, cet homme est un ingénieur diplômé d’Etat qui a obtenu un master en droit public (dans son profil LinkedIn il écrit droit publique) doit être plus cartésien qu’il ne l’est ou à défaut plus pragmatique. Mais de là à déclarer qu’il va encadrer la désaffection électorale pour la développer en un boycott politique plus soutenu, c’est croire au père noël surtout quand il évoque le « changement révolutionnaire avec le peuple ». Comme celles des « hivers arabes » qui ont laminé des États et des peuples en Syrie, en Libye et en Tunisie ? C’est vraiment pathétique.

 

 

 

 

 

 

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