Pendant que les politiques font campagne pour décrocher des sièges au Parlement ou dans les conseils régionaux et communaux, le ministre de l’industrie et du commerce, Moulay Hafid Elalamy, continue à faire une campagne, tous azimuts, pour attirer les investisseurs au Maroc. L’homme est infatigable car depuis qu’il a été nommé par le Roi à la tête de ce département, il n’a pas cessé de courir au Maroc et dans le monde pour promouvoir le potentiel industriel marocain.
Rien qu’au mois d’août, le ministre a fait un roadshow aux États-Unis où il a rencontré les dirigeants de Boeing pour discuter avec eux de l’implantation de nouveaux projets d’investissement dans le domaine aéronautique. Hier, lundi 30 août, il a présidé la cérémonie de signature d’un contrat pour le montage complet à Casablanca des aérostructures de l’aéronef PC-12 par les deux opérateurs de l’Aéronautique Pilatus et Sabca.
Elalamy n’a pourtant que deux ans dans son compteur de ministre mais il a réalisé ce que d’autres n’ont pas réussi à faire pendant dix ans et plus. Même s’il est affilié au RNI, l’homme ne verse pas dans la politique politicienne et préfère parler chiffres et résultats que de s’empêtrer dans le débat stérile avec des politiques en mal de gloire.
Grand orateur, intelligent et maîtrisant bien son sujet, Elalamy affiche un calme impérial quand il se présente devant les parlementaires mais il ne faut pas le provoquer parce que ces contre-arguments font mal. C’est ce qui s’est passé quand le secrétaire général du PAM, Abdellatif Ouahbi, a tenté de le contrecarrer sur le nombre d’emplois créés par le secteur automobile en lui lançant une pique déplacée.
Le ministre, toujours aussi placide, l’a recadré en lui disant: « Il faut qu’on vous dispense d’autres leçons car vous dites des mensonges aux Marocains quand vous affirmez qu’il n’y pas de création d’emplois. A part vos propos creux, vous n’avez rien fait et si vous vous sentez capable d’en faire plus, prenez ma place. Mais jusqu’à maintenant, vous parlez dans le vide et vous ne dites que des futilités ».
L’homme d’affaires, qui a fait ses études et entamé sa carrière au Canada, a l’esprit cartésien et récuse tout propos politicien. C’est pour cela qu’il jouit d’une excellente réputation car c’est grâce à lui que le Maroc n’a pas connu de pénurie de masques au début de la pandémie quand des pays comme la France et autres en manquaient.
C’est, lui aussi, qui a initié cette relance extraordinaire des industries automobiles et aéronautiques jusqu’à attirer des investisseurs de renom au Maroc. Son bilan parle pour lui et il laisse parler dans le vide les chercheurs de trésor dans le parlement, les conseils régionaux et communaux.