
Par: Aziz Daouda
Les provinces du Sud du Maroc connaissent depuis plusieurs années une dynamique exceptionnelle d’investissement. De nombreux pays et entreprises internationales, et non des moindres, sont attirés par le potentiel de la région, notamment dans les secteurs des énergies renouvelables, des infrastructures et de l’industrie. Cela s’inscrit dans la stratégie du Royaume visant à transformer ces territoires en pôles d’innovation et de développement durable, en consolidant leur intégration économique au niveau national et continental. Le port Atlantique de Dakhla est notamment conçu pour le désenclavement des pays du Sahel, dans une perspective d’intégration économique régionale élargie.
Contrairement aux allégations d’Alger, ces régions bénéficient d’un climat de paix et de sécurité, propice à la vie et à l’investissement. Le développement exponentiel observé résulte d’une stratégie ambitieuse, soutenue par un engagement financier massif de l’État marocain comme locomotive et par l’apport de partenaires internationaux. Depuis le lancement du Nouveau Modèle de Développement des Provinces du Sud en 2015 par Sa Majesté le Roi, plus de 8,3 milliards d’euros ont été investis dans les infrastructures, l’énergie, l’agriculture, l’industrie, le tourisme et les services sociaux.
Les provinces sont ainsi devenues un pôle majeur pour la production d’énergies renouvelables, en particulier l’éolien et le solaire. En 2024, la capacité installée a atteint 1,3 GW, pour un investissement cumulé d’environ 2 milliards d’euros, représentant 21 % de la production nationale d’énergie propre. Des projets d’envergure, comme Noor Laâyoune et Noor Boujdour, d’une capacité de 100 MW, illustrent parfaitement cette orientation. Deux milliards d’euros supplémentaires sont projetés pour produire 1,6 GW de capacité future. L’innovation se manifeste aussi par l’émergence de l’hydrogène vert, avec des projets pilotes lancés en 2024 dans les régions de Guelmim-Oued Noun, Laâyoune-Sakia El Hamra et Dakhla-Oued Eddahab.
Les provinces du Sud disposent aussi d’importantes ressources minières, notamment en phosphates. L’Office Chérifien des Phosphates, pour 7,18 milliards de dirhams, a développé un nouveau complexe d’engrais à Laâyoune et initié un port phosphatier pour pas moins de 5,26 milliards de dirhams. L’industrie minière contribue amplement à la création d’emplois et à la diversification économique dans la région.
La pêche constitue par ailleurs l’un des principaux moteurs économiques dans ces provinces, représentant près de 39 % de l’activité locale. Les industries de transformation, le développement de l’aquaculture et la valorisation des produits de la mer sont des axes d’investissement majeurs, soutenus par des ports modernes et un réseau autoroutier qui facilitent l’exportation.
L’agriculture à haute valeur ajoutée, adaptée aux conditions arides, bénéficie d’investissements dans l’irrigation, le dessalement et la modernisation des exploitations. Le secteur s’est également développé grâce à la création de zones industrielles dédiées à la transformation et au stockage des produits.
Des projets structurants, tels que la voie express Tiznit-Dakhla, longue de 1 055 km, réalisée en un temps record, et le port Dakhla Atlantique, qui mobilise près d’un milliard d’euros, renforcent l’intégration des provinces du Sud au marché national et africain, positionnant la région comme un hub logistique vers l’Afrique subsaharienne et comme une porte grande ouverte vers les Amériques et l’Europe.
Dakhla, dans les liaisons commerciales, va donc jouer le rôle qu’était celui d’Essaouira, appelé Port de Tombouctou en son temps. Sa Majesté le Roi a vu juste, et les pays du Sahel, très pragmatiques après les changements de régime, ont adhéré à sa vision.
Le tourisme balnéaire, écologique et de niche se développe de façon exponentielle, avec des investissements dans l’hôtellerie, les stations balnéaires et les circuits d’écotourisme. L’artisanat local, pour sa part, bénéficie de programmes de valorisation, participant ainsi à l’attractivité touristique.
Les secteurs dits sociaux ne sont pas en reste. Des investissements majeurs sont réalisés dans la santé, à l’instar du CHU de Laâyoune, qui a mobilisé la bagatelle de 0,11 milliard d’euros ; dans l’éducation et la formation professionnelle, afin d’accompagner la croissance démographique et économique. Nombreuses sont les facultés entrées en service au profit de la jeunesse de la région. Le développement des services – banques, assurances et télécommunications – accompagne intelligemment la dynamique des autres secteurs.
Les autorités locales, parfaitement inscrites dans cette logique, multiplient les partenariats public-privé pour accélérer la réalisation des projets et mutualiser les ressources. Ces initiatives favorisent la création d’emplois, l’amélioration des conditions de vie et l’autonomisation des populations locales, tout en renforçant la stabilité et l’attractivité du territoire. À titre d’exemple, l’Agence française de développement (AFD) vient d’annoncer un investissement de 150 millions d’euros pour soutenir des projets structurants et accompagner le développement régional, illustrant la nouvelle dynamique insufflée par le partenariat renforcé entre le Maroc et la France.
Grâce à l’innovation, à la durabilité et à l’inclusion, le Maroc transforme donc ses provinces du Sud en moteurs de croissance, au bénéfice du pays et du continent africain tout entier. Un véritable modèle de développement intégré et résilient.
Cette dynamique de développement et d’intégration des provinces du Sud suscite une vive colère de l’Algérie et du groupuscule séparatiste qu’elle sponsorise. Le Polisario, en perdition, multiplie les provocations, notamment en bloquant des convois logistiques de la MINURSO et en brandissant des menaces terroristes contre les investisseurs étrangers, dans une tentative désespérée de perturber le développement régional et d’internationaliser le conflit.
L’Algérie, quant à elle, dépassée et embourbée dans un anachronisme bizarre, exprime une hostilité profonde envers le modèle marocain d’autonomie avancée. Elle le perçoit comme une menace directe pour ses ambitions régionales et sa politique de soutien au Polisario. Alger dénonce fermement les projets marocains dans les provinces du Sud, les qualifiant de « coloniaux » et d’ »illégitimes ». Elle s’emploie, sans succès, à isoler le Maroc sur le plan diplomatique, mais force est de constater qu’il ne lui reste en fait comme soutien qu’une partie de l’Afrique, mais pour combien de temps encore ? Des voix au sein même de l’ANC demandent ardemment au gouvernement de changer de position vis-à-vis du Royaume, devenu un acteur diplomatique majeur.
Malgré ces manœuvres, le Maroc, imperturbable, persiste dans sa stratégie de développement durable et inclusif, consolidant ainsi sa souveraineté et son rôle de leader régional. Ses partenaires s’appellent l’Europe, les USA, la Chine, la France, l’Espagne, la Russie et tant d’autres.