Des fois, l’on arrive à se dire que la tendance à la « gauchisation » n’a pas de limites. Des personnes pour qui tout est sujet et objet de doute. Quitte à ce qu’elles débouchent à douter du doute lui-même. Pour qui, aussi, le doute dépasse son statut de méthodologique pour se vêtir d’une acception relevant du méthodique. Du coup, il devient canonique. Le doute s’installant en « religion » ou, tout au moins, dans l' »uniforme » d’une certaine forme de « religiosité ». Dont les « adeptes » n’entendent raison que dans et de leur propre raison.
Nabila Mounib, qu’on présente- à tort ou à raison- comme une « icône » de la gauche, fait partie de cette « congrégation » dont la parole relève du « Sacré ».
À un moment, on comprenait, plus ou moins, les envolées de la jeune marxisante du côté de la rue ďAgadir à Casablanca. Et il faut reconnaître que l’actuelle secrétaire générale du PSU n’était pas la seule. C’était toute une génération où se battaient les egos pour « déterminer » qui aurait plus raison que l’autre. C’est, excusez ma prétention, peut-être l’une des raisons qui ont fait que les membres de ce corps ne se sont jamais entendus. Pour la simple raison que personne ne se donnait la peine d’écouter l’autre. Et les ententes affichées en public, par communiqués interposés, échouaient inéluctablement sur le premier rochet de la « réalité objective ». Car seuls prédominaient, prédominent encore, des « subjectivités » prises pour la « vérité absolue ».
D’ailleurs, il ne faut pas être clerc pour s’en rendre compte. Il suffit d’entendre leurs discours pour y déceler ce côté « professoral » facilement détectable. Sans qu’il soit délectable !
L’autre jour, scotché devant le petit écran, j’en ai subi l’expérience. L’impatience collée aux oreilles ! Comme la prestation cathodique était sur fond de campagne électorale, on s’attendait à apprendre ce que proposerait la cheffe de file du parti de la bougie pour éclairer notre chemin et illuminer notre « obscur » cheminement vers cette lumière tant attendue au bout du tunnel.
Mais, que fut ma déception au cours et à la fin de la « démonstration ». Rien de concret à retenir. Sur le ton de quelqu’un qui donnait des leçons, Nabila Mounib débitait, devant nous autres « élèves », l’enseignement quant aux pré-requis à réunir pour négocier le virage. Lequel ? Lesquels ? Pas de « comment » dans son « discours » qui sentait des discours d’antan.
Et c’est (excusez ma deuxième prétention) en cela que certains progressistes sont conservateurs: ils repassent les plats refroidis !
Pour ne rien arranger, elle refait une autre sortie prétendument « fracassante ».
En effet, à la veille du lancement d’une vaste opération de vaccination contre la COVID-19, à l’adresse de près de 3 millions d’élèves âgés de 12-17 ans, la secrétaire générale du PSU remet les pieds dans le plat. Elle qui s’est déjà illustrée en allant, au début de la pandémie jusqu’à mettre en doute (le revoici, le revoilà) l’existence du virus, revient à la charge.
Cette fois-ci sur la vaccination et son utilité.
L’experte en tout est catégorique: elle n’y croit pas, elle ne se vaccinera pas, sa famille non plus ! Ainsi en a-t-elle décidé tant qu’elle n’a pas la certitude que c’est « vraiment utile et efficace ».
Quand toutes les expériences du monde ne l’ont pas convaincue, mieux vaut ne pas essayer de lui faire raison entendre.
Pour le programme, peut-être qu’il se réduirait à ceci: « Croisez les bras quand je parle ! ».
Au secours…