UA. Ramtane Lamamra a, encore une fois, manqué une bonne occasion de se taire pour dire des bêtises comme celle d’avoir délimité les frontières avec la république de Tindouf

 

Arrêtez-les! Ils sont devenus fous ! En Algérie, il n’y a pas de covid-19, pas de manque d’oxygène médical, pas de pénurie d’eau et d’aliments de première nécessité, pas de tragédie dans la république kabyle. Non, les caporaux en chef ont tout réglé dans leur pays où le peuple algérien vit dans la démocratie, la liberté et le bien-être matériel et moral. Le seul problème qui taraude la junte militaire depuis l’époque de Boumediene demeure le Maroc.

C’est de là que viennent tous les maux de l’Algérie: insécurité, inondations, feux de forêts, Covid-19, Hirak, tremblement de terre d’Al Asnam, abstention dans les élections, maladies des présidents, lynchage de Djamel Ben Ismail. La liste n’est pas exhaustive. Du coup, il ne se passe pas un jour, voire quelques heures, pour qu’un général, un président comparse ou un ministre en mal de gloire tire sur le Maroc.

Ramtane Lamamra, qui a longtemps hiberné dans l’oubli, a été remis sur les rails pour reprendre son bâton de pèlerin dans le département anti-marocain. Car il est clair pour le monde entier aujourd’hui que le ministère des affaires étrangères algérien n’est, en fait, qu’une annexe de l’état-major chargé des affaires marocaines.

A preuve, dès sa première sortie, en tant que tel, lors de la réunion du Mouvement des Non-alignés(MNA), il n’a trouvé aucun sujet à traiter sauf celui du Sahara marocain qui ne figurait aucunement dans l’ordre du jour. Lamamra qui est figé dans le temps comme ses supérieurs, les caporaux en chef, ne s’est pas aperçu que la politique internationale, la géostratégie et les alliances ont changé.

Le pauvre homme a été littéralement abasourdi par la note distribuée aux pays du MNA par l’ambassadeur Omar Hilale sur l’autodétermination de la Kabylie. Une petite note dont l’onde de choc a fait trembler le régime militaire algérien qui se targue d’être une puissance régionale.  Sauf que jusqu’au jour d’aujourd’hui, les caporaux en chef ne s’en sont pas remis.

Mais depuis la guerre des sables et la bataille d’Amgala, on sait que les dirigeants algériens ne retiennent pas les leçons et reviennent, droit au mur, comme ces taureaux que l’on jette dans l’arène. Lors de la réunion du Conseil Paix et sécurité de l’UA, Lamamra a encore manqué une bonne occasion de se taire. Il a ainsi évoqué ce sacro-saint principe de l’intangibilité des frontières qui ne relève pas du droit international mais qui n’existe qu’en Afrique.

Les dirigeants algériens le défendent parce qu’il les arrange puisque le colonisateur considérait l’Algérie française comme un département français auquel il a annexé les territoires de ses voisins y compris ceux du Maroc: Tindouf, Hassi Beida et Colomb-Béchar. Et comme il faut, à tout prix, que Lamamra évoque le Sahara marocain, il a osé encore une fois se ridiculiser devant ses pairs en disant: « L’Algérie est prête à partager sa longue expérience en matière de sécurisation des zones frontalières et de démarcation des frontières ».

Comme l’Algérie est une puissance régionale, dixit ses dirigeants, on comprend et après.  Et boom ! Lamamra a lâché la bêtise qu’il ne pouvait pas contenir: « L’Algérie a achevé l’opération de délimitation de ses frontières avec tous les pays voisins, dont récemment avec la République arabe sahraouie démocratique (RASD) »!!!

Si l’on comprend bien la république algérienne démocratique et populaire a délimité ses frontières avec, elle-même, dans la république de Tindouf qu’elle estime appartenir à un autre pays. Pour une fois, les caporaux en chef ne se sont pas trompés, Tindouf se trouve bel et bien dans la zone tampon qui est un territoire marocain.