L’ambassadeur d’Algérie à Paris a été fortement gêné par l’ampleur des dons envoyés par les Algériens résidant à l’étranger vers la république Kabyle. Constatant que les aides, notamment en concentrateurs, adressés à la Kabylie étaient plus importantes qu’ailleurs, l’ambassadeur a essayé de freiner cet élan de solidarité des kabyles à l’étranger.
Il a, ainsi, décidé que l’envoi de ces dons doit passer par la pharmacie centrale (PCH) et le ministère de la Santé algérien certainement suite à un ordre émanant des caporaux en chef. Une décision qui a suscité l’ire des donneurs qui ont vivement protesté contre ce qui ressemble à un boycott de l’aide à cette région qui est fortement atteinte par la pandémie.
Face à ce tollé, l’ambassadeur Mohamed Antar Daoud n’a, même pas, pu cacher que cette décision visait bel et bien la Kabylie en affirmant: « La distribution de l’aide relève du ministère de la santé. Une personne ne peut pas dire j’envoie 20 ou 30 concentrateurs vers une région bien précise ». Et le diplomate algérien d’exprimer explicitement son arrière-pensée politique: « Personnellement je représente toute l’Algérie, du nord au sud, et de l’est à l’ouest. Je ne travaille pas pour une région bien précise ».
Décidément depuis que l’ambassadeur marocain Omar Hilale a crevé l’abcès, les diplomates algériens balbutient et perdent le nord dès que le mot Kabylie est cité et ce même quand il s’agit de dons.
Très remonté par les critiques qui lui ont été adressées, l’ambassadeur algérien a fini par se démasquer en disant ce que personne au monde, et surtout un diplomate, ne peut affirmer en ces moments de grave crise épidémiologique qui frappe l’Algérie et le monde: « S’il y a des gens qui ont des moyens d’acheter des concentrateurs, de les transporter eux-même et de les distribuer dans leurs villages ou dans leurs communes, qu’ils le fassent. L’Etat ne les empêche pas ».
L’ambassadeur qui voit noir avec les lunettes des caporaux en chef a oublié que c’est l’Etat algérien, incapable de fournir de l’oxygène à sa population, qui avait demandé de l’aide à ses citoyens vivant à l’étranger.
.