Une déclaration du ministre des affaires étrangères espagnol, José Manuel Albares, laisse penser que les relations maroco-espagnoles sont toujours au point mort

Les relations maroco-espagnoles sont toujours gelées et aucun progrès ne semble avoir été réalisé si l’on scrute un tant soit peu la dernière déclaration du ministre des affaires étrangères, José Manuel Albares. Lors de l’investiture de deux de ses proches collaborateurs, le ministre espagnol a déclaré qu’il faut s’armer de patience et de discrétion pour pouvoir réchauffer les relations maroco-espagnoles en berne depuis l’accueil de Benbattouche par la non-regrettée Arancha Gonzalez.

Non pas que le ministre n’a pas essayé d’ouvrir des canaux de négociations avec le royaume mais il semble qu’à Rabat on n’est pas aussi pressé que nos voisins du nord. Il est clair que les relations ne pourront pas reprendre comme avant si les causes qui ont été à l’origine de cette crise ne sont pas mises à plat pour que le Maroc reprenne la confiance qu’il avait perdue envers les dirigeants espagnols.

Autant dire que l’Espagne devrait clarifier ses positions sur plusieurs sujets bilatéraux notamment sur la question du sahara marocain, Sebta et Mélilia ainsi que les autres rochers marocains occupés. C’est dire que le ministre Albares a du pain sur la planche et le fait savoir d’une manière on ne peut plus subtile: « La diplomatie exige la tranquillité et la discrétion à même d’ouvrir la voie à l’instauration de relations solides avec le Maroc ».

Il faut aussi rétablir la confiance, la transparence et la sincérité de la part d’un gouvernement espagnol dont les yeux ont été irrités par la poussière des camps de Tindouf et la doctrine haineuse des caporaux en chef algériens.