Vidéo. L’opposant algérien Hichem Abboud affirme que la bourde de Ramtane Lamamra, téléguidé par les caporaux en chef de l’Algérie, a remis sur le tapis le droit à l’autodétermination du peuple Kabyle

L’ex-militaire et opposant algérien, Hichem Abboud, a fait une analyse on ne peut plus pertinente sur la passe d’armes qui a lieu, à distance, entre l’ambassadeur permanent du Maroc à l’ONU, Omar Hilale, et le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra, lors de la réunion du Mouvement des Non-Alignés. L’influenceur, très suivi sur YouTube, a tiré à boulets rouges sur ce « diplomate chevronné » qui s’est fait avoir comme un néophyte en évoquant le sujet de l’autodétermination des sahraouis dans un forum où ce thème n’était pas à l’ordre du jour.

Hichem Abboud commence par rappeler le contenu de la note que Omar Hilale a adressée aux membres de ce mouvement en mettant l’accent sur le paragraphe qui a fortement secoué les caporaux en chef de l’Algérie : « Le ministre algérien qui se dresse en fervent défenseur du droit à l’autodétermination, refuse ce même droit au peuple Kabyle, l’un des peuples les plus anciens d’Afrique, qui subit la plus longue occupation étrangère…l’autodétermination n’est pas un principe à la carte. C’est pourquoi le vaillant peuple Kabyle mérite, plus que tout autre, de jouir pleinement de son droit à l’autodétermination ».

 

L’opposant algérien estime que les caporaux en chef, qu’il désigne tout le temps comme une « bande », avaient essayé toutes les manœuvres pour que le Maroc fasse le rapprochement entre l’autodétermination du peuple sahraoui et le peuple Kabyle. Cette riposte marocaine, qui est la première du genre, précise-t-il, n’est pas dans l’intérêt du peuple algérien mais elle sert beaucoup plus la junte militaire.

En effet, poursuit-il, les généraux veulent diviser le peuple algérien en provoquant une guerre civile entre les habitants de la Kabylie et les autres populations. En parallèle, les généraux cherchent, à tout prix, à faire du Maroc un ennemi pour lui déclarer la guerre afin de camoufler leurs déboires dans la gestion désastreuse du pays. Pourtant le Maroc n’a jamais soutenu le MAK (Mouvement pour l’autonomie de la Kabylie), ni les autres opposants algériens, d’ailleurs.

A tel point que Hichem Abboud s’étonne que le Maroc, qui est constamment attaqué par les caporaux en chef algériens, n’ait jamais riposté, officiellement, au nom du principe de la non-ingérence dans les affaires intérieures d’un autre pays. C’est donc, poursuit-il, la première fois que le Royaume évoque le cas de l’autodétermination de la Kabylie.

Un changement de cap qui a fait mal aux généraux à cause de la bourde monumentale de Ramtane Lamamra qui a raté le coche dès sa première sortie internationale : « Ce diplomate chevronné s’est comporté comme un idiot parce qu’il a strictement exécuté les ordres de plus idiots que lui au sein de la bande qui dirige l’Algérie ». C’est dire, souligne Abboud, que les généraux qui voulaient faire du MAK un mouvement terroriste lui ont rendu de grands services à l’échelle européenne et maghrébine.

L’UE, explique l’opposant algérien, les a déboutés quand elle a affirmé que le MAK agit dans le respect de la constitution algérienne qui défend la liberté d’expression. Depuis, aussi, les manifestations pour l‘autodétermination de la Kabylie se déroulent chaque semaine à Paris. Aujourd’hui, poursuit-il, c’est le Royaume du Maroc, qui a toujours affiché une neutralité envers les affaires intérieures de l’Algérie, qui vient de reconnaître le droit à l’autodétermination de la Kabylie.

Un peuple qui est soumis à une discrimination raciale et qui est victime de provocations de certaines tribus encouragées par la bande qui dirige l’Algérie, conclut Mehdi Abboud.