« Chaos dans le jardin du diable », un nouveau roman du jordanien Mustafa Alqorna qui met à nu la réalité inhumaine des séquestrés dans les camps de Tindouf

« Chaos dans le jardin du diable » est l’intitulé d’un nouveau roman du romancier et ancien président de l’Union des écrivains jordaniens, Mustafa Alqorna, qui met à nu les conditions inhumaines des séquestrés sahraouis dans les camps de Tindouf sur le sol algérien.

Dans ce roman (213 pages) paru aux éditions « Roman arabe pour l’édition et la distribution », l’écrivain revient sur les conditions inhumaines et les souffrances qu’endurent les séquestrés dans les camps de Tindouf entre les mains des milices séparatistes du « polisario », en s’arrêtant sur l’exploitation par les mercenaires des enfants sahraouis et leurs déportations par force vers des camps d’Amérique latine pour s’entraîner à prendre les armes contre leur mère patrie, le Maroc.

Le roman, dont la version anglaise sera prochainement publiée, dévoile la réalité de l’esclavage, de l’oppression et du calvaire subis par les Sahraouis séquestrés depuis des années dans les camps de la honte sur le territoire algérien.

Dans une déclaration à la MAP, l’auteur a indiqué que son nouveau roman expose les multiples facettes de la réalité inhumaine et tragique dans les camps de Tindouf, sur le sol algérien, notamment la déportation forcée des enfants, l’exploitation sexuelle des femmes, la confiscation de la liberté de circulation, ainsi que les formes d’esclavage et de privation, ajoutant que cet ouvrage démontre aussi comment les dirigeants du « polisario » profitent de cette tragédie pour détourner les aides humanitaires internationales, devenues une source d’enrichissement.

L’ouvrage présente des espaces contrastés et contradictoires, a enchainé M. Alqorna, expliquant qu’il s’agit de l’espace du Sahara marocain, où règnent stabilité, vie décente et progrès, contrairement aux camps de Tindouf, où la détention, la privation, l’esclavage, la déportation forcée des enfants et l’exploitation sexuelle des femmes sont devenus le lot quotidien. L’écrivain revient aussi sur les retours au Maroc suite à l’appel « la patrie est clémente et miséricordieuse » pour embrasser la liberté et la réunification familiale.

« Ce roman s’adresse en particulier au lecteur arabe dans les pays de l’Orient et du Golfe, car de nombreux intellectuels, écrivains, romanciers, professionnels des médias et universitaires, avec lesquels j’ai eu des discussions directes à maintes reprises, croient au droit du Maroc sur son Sahara et rejettent davantage de division », a-t-il notamment dit, ajoutant qu’il a choisi de donner son avis sur ce sujet en focalisant sur des histoires véridiques qui relatent la réalité de l’enfance violée, déportée de force vers les pays d’Amérique latine à travers des bases militaires sur le sol algérien.

L’écrivain jordanien dit aspirer, à travers cet ouvrage, à toucher les sentiments humains du monde d’aujourd’hui, afin de dénoncer les détentions arbitraires, l’oppression et l’esclavage auxquels les Sahraouis séquestrés sont confrontés, à mobiliser la conscience humaine pour la libération des Sahraouis détenus, et à attirer l’attention des pays donateurs de l’aide humanitaire afin de mettre fin au détournement des aides par les dirigeants du « polisario ».

Le romancier jordanien Mustafa Alqorna, né en 1965, s’est fait une place de choix dans le monde de la créativité littéraire en enrichissant les bibliothèques jordaniennes, arabes et internationales par de nombreux romans et ouvrages traduits dans plusieurs langues.