Vendredi 24 juin, quartier de l’Épi (Sounboula), Salé. Il est 10 heures et le quartier plongeait encore dans une nonchalance effarante; en toile de fond, un décor affreux s’offre aux regards: un marché sauvage fleurit tout au long de l’allée, jonchée de nids de poule, des étals laissés à l’abandon, des monticules de déchets essaimant à longueur de trajet et, au bout du gâchis, des odeurs nauséabondes viennent « flatter » les narines !!
Las, les habitants semblent « s’accommoder » de ce gâchis d’une banalité déconcertante. Et pour cause, monsieur le maire a « mieux » à faire pour se soucier du « bien-être » de la population. Jamaâ Moatassim, puisque c’est de lui qu’il s’agit, est aussi le chef de cabinet du chef du gouvernement Saad-Eddine El Othmani.
Salé, qui est la deuxième plus grande ville après Casablanca, peut crever tranquillement. « L’homme des dossiers » du chef du gouvernement (et chef du PJD), a d’autres occupations plus importantes que la « mission » pour laquelle il a été initialement élu.
À l’approche de « la fête démocratique », les élections municipales, qui va alors payer la facture? Le maire, son adjoint, ou monsieur El Othmani qui, durant son improbable mandature, n’a pas cru utile de mettre un terme au fâcheux cumul des mandats et donner son plein contenu au principe constitutionnel de corrélation entre responsabilité et reddition des comptes.
Il ne l’a pas fait et c’est bien dommage pour un parti qui se pique de « vertu » et de « probité ».
