On vient au monde, enfant désiré ou accident de parcours, nos parents nous donnent naissance, nous donnent la vie. On grandit, on quitte le cocon familial, on y retourne ou pas, mais la relation avec les parents est un must.
Au fil du temps, les parents prennent de l’âge et la tendance s’inverse, c’est à l’enfant-adulte qu’il revient désormais de prendre en charge les parents. Ce n’est bien évidement pas une science exacte eu égard à de multiples paramètres. Il n’y a pas de mode d’emploi.
Hélas, certains ne se souviennent même plus de l’adresse du nid familial, berceau de leur enfance. Pire encore, la maison de retraite devient pour d’autres la résolution de choix. Les conditions de l’enfance, l’environnement dans lequel on évolue, le traitement reçu, la relation avec la religion sont autant de facteurs qui posent les jalons de cette connexité.
Avec l’âge, le parent marqué par les années, résiste au changement. Il passe de maître de maison à invité, de celui qui agit à celui qui subit, de décideur à subordonné… Il ne comprend plus ce qui se passe, se sent dévalorisé, ressent une perte d’identité et réagit face à tous ces changements.
L’enfant-adulte est également déboussolé et finit par tomber dans l’infantilisation du parent, le traite comme un enfant, prend les décisions à sa place, gère son quotidien à sa façon.
Le temps passé avec les parents est un moment privilégié, un moment où chacun doit respecter l’espace de l’autre, un moment d’écoute de l’autre.
Profitons exorbitament alors de cet apanage, laissant place à l’édification de souvenirs, parce qu’après le départ des parents, c’est tout ce qui nous reste d’eux. Soyons indulgents, présents, attentifs et aimants. Car ce qu’on donne à l’univers, il nous le retourne.
A travers cette chronique, je rends hommage à ceux qui m’ont donné vie et goût à la vie.