Un regain de tension suscite à nouveau l’inquiétude dans l’est de l’Ukraine, dans la région du Donbass, où, depuis sept ans, les séparatistes prorusses appuyés par Moscou s’opposent aux forces nationales. Les heurts et violations du cessez-le-feu se multiplient depuis le début de l’année, et le 26 mars quatre soldats ukrainiens ont été tués ; la Russie et l’Ukraine s’accusent mutuellement de provoquer une nouvelle escalade dans le conflit.
Parallèlement, des mouvements de troupes russes inhabituels, jugés préoccupants par l’OTAN, ont été observés ces derniers jours près de la frontière ukrainienne. A Kiev, qui dénonce une « provocation », et à Washington, qui met en garde Moscou contre ces manœuvres « d’intimidation », le porte-parole du Kremlin a répondu, jeudi 1er avril, que la Russie déplaçait ses forces sur son territoire comme elle l’entendait et que de telles activités ne devaient alarmer personne.