SAHARA MAROCAIN/UNION AFRICAINE: LES DERNIÈRES CARTOUCHES DU BINÔME BOUKADOUM-CHERGUI POUR SAUVER LEUR PEAU FACE AUX GÉNÉRAUX

Le 18 mars 2021, le Conseil Paix et sécurité relevant de l’Union africaine actionne ses sirènes bêlantes. Paraît-il, il y a grave. « Le CPS est profondément préoccupé par la reprise des affrontements militaires entre le Royaume du Maroc et la république sahraouie« , KLAXONNE un communiqué censé sanctionner « les travaux » de la réunion convoquée le 9 mars 2021, par le président kenyan, Uhuru Kenyatta qui a mis à profit sa présidence du CPS durant le mois de mars pour tendre une perche au binôme Sabri Boukadoum (MAE  tombé en disgrâce aux yeux des généraux) et Smail Chergui, commissaire sortant du Conseil Paix et sécurité. Les deux « diplomates » doivent en effet se justifier aux yeux du régime des « caporaux » finissant, en raison de leurs échecs retentissants sur le dossier du Sahara marocain.

Passons sur les agissements irresponsables et sournois du Kenya et son acolyte algérien, non seulement à travers l’examen inapproprié de la question du Sahara marocain par une réunion au sommet dudit CPS, sous-représenté au niveau des Chefs d’État, mais également par la diffusion in extremis, et après plus de 10 jours de résistance active et constructive de la part de la majorité des États membres de cet organe, soumis à toutes les formes de pression et d’intimidation, d’un communiqué « bâtard« , dont la phraséologie éculée, en déphasage avec les décisions mêmes de l’UA (Sommet de Nouakchott de 2015), à plus forte raison les résolutions du Conseil de sécurité, pue une partialité déconcertante envers le Maroc. Ce sont des agissements qu’on ne retrouve même plus dans certaines assemblées générales d’associations sportives de quartier avec leurs méthodes dignes des foires d’empoigne.

Passons donc sur ce hold-up risible sur la volonté de la majorité écrasante des pays membres de l’UA (les deux tiers), l’Afrique sérieuse et responsable rejette  les coups foireux et les méthodes méprisables de la diplomatie trabendiste des généraux… spécialistes de toutes les falsifications en interne et en externe. L’Afrique est excédée par les pratiques de ce régime finissant… et le seul sort qu’elle réserve à ce type de communiqué illégal, factieux, hors la loi et piraté dans sa conception est bien la poubelle.

Mais si on essaie de voir du coin de l’oeil et avec des pincettes le contenu dudit communiqué, il apparaît à l’évidence qu’il pèche par un déni déconcertant des engagements mêmes de l’Union africaine, a fortiori les résolutions du Conseil de sécurité, qui est l’instance décisionnelle de l’ONU. Un, a contrario de la décision-cadre adoptée lors du Sommet de l’UA tenu en 2015 à Nouakchott, en vertu de laquelle le mécanisme de la Troïka a été institué en soutien à l’action de l’ONU, le Kenya et son acolyte algérien veulent brouiller les pistes via la création d’un processus parallèle à celui du Conseil de sécurité de l’ONU, dans une tentative de contourner les résolutions du CS, dont le porte-plume n’est autre que les États-Unis d’Amérique. Dit autrement, Alger a peur que la reconnaissance US de la marocanité du Sahara ne jette la dernière pelletée de terre sur la tombe de son rejeton illégitime. 

D’où cette tentative désespérée de court-circuiter la décision-cadre de l’UA qui ne souffre toutefois aucune ambiguïté: la question du Sahara est de la compétence exclusive du Conseil de sécurité des Nations unies et aucun processus parallèle ne peut être déclenché.

Deux, envers et contre la volonté du Conseil de sécurité de l’ONU, qui a été on ne peut plus clair et ferme pour insister sur une solution politique réaliste et pragmatique au conflit créé autour du Sahara, le Kenya et son acolyte algérien exhument une option fossilisée, impraticable de l’aveu même de l’ONU, soit l’option du « référendum d’autodétermination », laquelle, on ne le répétera jamais assez, est enterrée par le Conseil de sécurité depuis maintenant vingt ans.

Trois, -et c’est le bouquet!-, le binôme Kenya et Alger veulent brouiller les cartes en appelant à la désignation d’un nouvel Envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara, et en même temps, chercher un quelconque rôle pour un soi-disant « envoyé spécial de l’UA pour le Sahara« , soit un certain Joachim Chissano, ancien président du Mozambique (1986-2005) qui, avec l’aide des caporaux algériens, s’est converti (avec sa progéniture) dans les secteurs gazier et pétrolier.

On parle donc d’un « envoyé spécial » qui n’a aucune crédibilité ou légitimité, sauf sa collusion (sonnante et trébuchante) avec un régime algérien qui n’a jamais hésité à mettre sa machine à cash, la Sonatrach, au service des copains et… surtout les coquins!

Quelle valeur ajoutée peut donc apporter ce Joachim Chissano aux efforts de l’ONU pour ménager une issue politique crédible et sérieuse au conflit créé par Alger autour du Sahara marocain?

Il va sans dire qu’à travers ces entourloupes, le binôme Boukadoum-Chergui cherchent à créer un écran de fumée pour masquer les pourtant retentissantes percées réalisées par la diplomatie marocaine et, du coup, éviter de s’attirer les foudres des généraux qui ont érigé ce dossier au rang de « question nationale » (!!), contre la volonté et les aspirations réelles du peuple algérien frère qui veut vivre en paix avec son voisinage et jouir de son droit légitime à un État réellement civil et démocratique.