Algérie: 18 mois de prison ferme requis contre un journaliste pour « diffamation »

Le parquet algérien a requis lundi 18 mois de prison ferme à l’encontre d’un journaliste poursuivi, entre autres, pour « diffamation.

Dans ce procès intenté par le ministère de la Communication, le rédacteur en chef du site d’informations arabophone Essafir broadcast, Abdelhakim Setouane, est poursuivi pour « diffamation », « atteinte à la vie privée », « chantage journalistique » et « publication d’informations malveillantes ».

Le tribunal de Sidi M’hamed a ainsi requis une peine de 18 mois de prison ferme contre le journaliste, en détention depuis le 20 octobre.

Cette peine a été jugée « disproportionnée » par les organisations de défense de la liberté de presse ayant réclamé sa « libération immédiate ».

Le verdict est attendu le 29 mars, d’après les médias locaux.

Plusieurs journalistes ont été condamnés ces derniers mois par la justice algérienne, dont Khaled Drareni, correspondant de TV5 Monde en Algérie.

L’Algérie figure à la 146e place (sur 180) du classement mondial de la liberté de la presse 2020 établi par l’ONG, dégringolant de 27 places par rapport à 2015.