Du rififi au sein de l’armée espagnole

Samedi 23 janvier, lecollimateur.ma annonçait la démission du chef d’état-major de l’armée espagnole, Miguel Ángel Villarroya. Cet ancien patron de l’armée de l’air a jeté l’éponge après avoir été accusé d’avoir utilisé un passe-droit pour se faire vacciner contre le Covid-19.

La polémique devait alors prendre fin après cet acte de démission. Or, ne voilà-t-il pas qu’une autre polémique éclate mardi autour du successeur du chef d’état-major partant. Au lieu de l’armée de l’air à la tête de l’état-major, la ministre de la Défense, Margarita Robles, a plutôt nommé un amiral, en l’occurrence le général Teodoro López Calderón, dérogeant ainsi au principe de rotation à la tête de l’état-major de l’armée.

« Villarroya, général de l’air, a dû être remplacé par un membre de la marine à la fin de son mandat. Le fait qu’il ne soit pas un autre officier général de l’Armée de l’Air a été mal perçu », rapporte le quotidien « La Razón« , relevant que des militaires au sein de l’armée de l’air ont dénoncé « un manque de respect » de la part de la ministre de la défense.

Selon une tradition militaire espagnole non écrite, l’armée de l’air doit siéger à la tête de l’état-major de l’armée jusqu’à la fin du mandat de l’actuel gouvernement. C’est à ce moment-là qu’elle passera le témoin à la marine royale espagnole, comme le veut le principe de rotation.