Gouvernement tunisien: nouvelle valse des chaises

Le chef du gouvernement tunisien, Hichem Mechichi, a procédé, samedi, à un remaniement ministériel qui a touché 14 portefeuilles dont l’Intérieur, la Justice, la Santé, l’Agriculture, l’Industrie, l’Energie, l’environnement et la Jeunesse.

En vertu de ce remaniement, le chef du gouvernement a nommé Walid Dhibi, ministre de l’Intérieur, Youssef Zouaghi, ministre de la Justice et Ridha Ben Mosbah, ministre de l’Industrie et des PME.

Abdelatif Missaoui devient ministre des Domaines de l’Etat et des Affaires foncières, alors que Sofien Ben Younes prend la tête du département de l’Energie et des Mines et Chiheb Ben Ahmed au ministère des Affaires locales et de l’Environnement.

Autres changements: Khalid Ben Kaddour devient ministre du développement régional et de l’Investissement, Youssef Fenira à la tête du ministère de la Formation Professionnelle, de l’Emploi et de l’Economie sociale et solidaire et Zakaria Belkodja aux commandes du département de la Jeunesse et des Sports, alors que celui de l’Agriculture et des Ressources Hydrauliques a été occupé par Oussema Kheriji.

Dans le cadre de ce remaniement, Youssef Ben Ibrahim a été nommé ministre des Affaires culturelles et de la Valorisation du patrimoine et Hedi Khairi à la tête du ministère de la Santé Publique.

Par ailleurs, Hichem Mechichi a annoncé la suppression du ministère chargé des relations avec les instances constitutionnelles ainsi que le secrétariat d’Etat chargé des Finances, deux postes qui sont désormais rattachés à la présidence du gouvernement.

S’exprimant dans un communiqué à l’issue d’un entretien samedi avec le chef du gouvernement, le président, Kaïs Saïed a insisté sur « l’impératif de ne céder à aucune forme de chantage ».

« Il a été convenu (lors de cette entrevue) que le gouvernement serait composé de membres dont l’intégrité ne fait pas l’ombre d’un doute », a-t-il précisé.

Le chef de l’Etat a fait savoir qu’il est « hors de question de nommer, au sommet de l’Etat, des personnalités impliquées dans des affaires et ce, même si la justice ne les a pas tranchées ».

« Les responsabilités au sein de l’Etat exigent que le responsable ne fasse pas l’objet de poursuites judiciaires ou de suspicions pouvant nuire à la crédibilité de l’Etat et ses institutions », a-t-il souligné.

Le chef du gouvernement avait limogé trois membres du gouvernement en l’espace de trois mois. Il s’agit du ministre de l’Intérieur (5 janvier), le ministre des Affaires locales et de l’environnement (20 décembre) et le ministre de la Culture (5 octobre).