« Alors que l’Espagne le méprisait, le Maroc a gagné le soutien et la crédibilité internationaux. Le Maroc est devenu un pays fiable pour les grandes puissances, gagné en capacités militaires à pas de géant, et s’est positionné comme le remplaçant de l’Espagne dans l’importante zone géostratégique de l’axe Baléares-Détroit-Canaries », estime le politologue espagnol, Pedro Ignacio ALTAMIRANO, président du Groupe international de soutien à la Réunification et à la paix des Sahraouis.
Dans une tribune publiée le 3 janvier 2021 dans le quotidien Las Repúblicas, l’expert espagnol fustige la manière « méprisante » dont le Maroc est perçu par « le gouvernement le plus irresponsable de l’histoire de l’Espagne », reprochant au président de ce gouvernement, le socialiste Pedro Sanchez, d’avoir « rompu la coutume de visiter le Maroc lors de son premier voyage à l’étranger », et à son adjoint, le deuxième vice-président du même gouvernement, Pablo Iglesias (chef du parti d’extrême-droite, Pablo Iglesias), de s’être « positionné contre les intérêts de l’Espagne, comme il l’a montré dans le cas du Sahara ».
« L’Espagne meurt enveloppée dans la schizophrénie coloniale, alors qu’elle est dépassée par le Maroc », assène encore le politologue espagnol, relevant que « sur le plan militaire, l’Espagne a déjà perdu sa position géostratégique, et l’annonce d’un éventuel transfert des forces américaines de Rota vers le Sahara marocain en est le signe évident ».
« Le Maroc est devenu un pays fiable pour les grandes puissances, gagné en capacités militaires à pas de géant, et s’est positionné comme le remplaçant de l’Espagne dans l’importante zone géostratégique de l’axe Baléares-Détroit-Canaries », observe-t-il.
« L’Espagne a abandonné son armée, comme toujours, elle l’a vieillie jusqu’à l’obsolescence totale en la délaissant aux mains des politiciens, qui pensaient davantage aux commissions gagnées sur du matériel coûteux à acheter et à entretenir, au lieu de prêter attention aux besoins opérationnels réels du pays », a-t-il brocardé.
« Tant que l’Espagne n’aura pas résolu ses différends avec le Maroc, tant qu’elle n’aura pas consolidé son amitié, sa confiance et sa collaboration, il n’y aura pas d’avenir pour l’Espagne. Le Maroc n’est pas le problème, c’est la solution », a-t-il insisté, en invitant les dirigeants de son pays à faire preuve d’humilité envers le Maroc, devenu un acteur régional majeur.