La justice algérienne a condamné mardi à 4 ans de prison ferme, l’ancien wali d’Alger, Abdelkader Zoukh, poursuivi dans des affaires de corruption, notamment pour « abus de fonction et octroi d’indus privilèges » en faveur d’un ancien dirigeant de la principale organisation patronale en Algérie.
Le tribunal de Tipaza (ouest), qui a rendu ce jugement contre Abdelkader Zoukh, déjà condamné à la prison ferme dans deux autres affaires, l’a également condamné à une amende d’un million de dinars algériens (environ 6000 euros), selon des sources officielles.
Lors de l’audience du 8 décembre dernier, le parquet avait requis une peine de 10 ans de prison ferme, assortie d’une amende d’un million de dinars pour « abus de fonction et octroi d’indus privilèges » en faveur d’Ali Haddad, l’ancien dirigeant de la principale organisation patronale en Algérie.
En avril 2019, Abdelkader Zoukh a failli être lynché par les foules, suite à l’effondrement tragique d’un immeuble à la Casbah Alger (voir vidéo ci-contre).
L’ex-wali d’Alger était notamment accusé d’avoir accordé des privilèges « douteux » à Ali Haddad en tant que personne morale, ou propriétaire d’un groupe de travaux publics et d’autres entreprises d’investissement, notamment ceux concernant des assiettes foncières situées à Alger, des privilèges indûment octroyés à travers la délivrance de contrats de concession en infraction avec la loi, selon l’expertise de l’Inspection générale des finances.
La défense de l’accusé a interjeté appel du jugement près la Cour de Tipaza.
Le tribunal de Tipaza avait condamné l’ex-wali d’Alger dans deux autres affaires de corruption distinctes, à une peine de 5 ans de prison ferme dans l’affaire d’octroi de privilèges à la famille d’Abdelghani Hamel, et à 4 ans de prison ferme dans une autre affaire similaire relative à la famille Mahieddine Tahkout, avec confiscation de tous ses biens.