Le Prix Goncourt, l’une des plus prestigieuses distinctions littéraires françaises, a été décerné, lundi, à l’écrivain Hervé Le Tellier, pour son roman « L’Anomalie ».
Covid-19 oblige, le nom du lauréat a été annoncé lors d’une visioconférence par le président du Goncourt Didier Decoin, et non pas, comme le veut la tradition, au célèbre restaurant parisien Drouant.
Hervé Le Tellier, 63 ans, mathématicien de formation, ancien journaliste, a reçu la quasi-totalité des voix du jury, – huit sur dix-, qui a récompensé « un roman exigeant et divertissant ».
« On ne s’attend jamais à un prix comme le Goncourt. D’abord on n’écrit pas pour l’avoir, et puis on ne peut pas s’imaginer l’avoir », a déclaré le lauréat lors de cette même visioconférence, aux côtés de son éditeur, Antoine Gallimard.
Membre du jury Goncourt, l’écrivain franco-marocain Tahar Ben Jelloun a chaleureusement remercié le lauréat pour ce livre « qui va faire du bien à beaucoup de monde en ce moment parce que nous vivons une époque comme tout le monde le sait, pas très réjouissante. Ce livre va enchanter beaucoup de monde. »
Dans « L’Anomalie », Hervé Le Tellier, dont c’est le huitième roman, raconte les suites d’un événement étrange, à savoir qu’un vol Paris-New York se reproduit deux fois, avec les mêmes passagers, à quelques mois d’intervalle.
De son côté, le prix Renaudot a été décerné, quelques minutes après le Goncourt, à Marie-Hélène Lafon, pour son roman « Histoire du fils » (Buchet-Chastel), une saga qui court sur un siècle, de 1908 à 2008.
Dominique Fortier, avec « Les Villes de papier » (Grasset), a remporté, pour sa part, le Renaudot de l’essai.