En plein essor économique, le Sahara marocain promis à un bel avenir

En plein essor économique, le Sahara marocain est promis à un bel avenir à la faveur du nouveau modèle de développement qui confère une place de choix aux provinces du Sud du Royaume.

Ce constat a été souligné, jeudi soir, lors d’un Webinaire organisé par le Cercle Eugène Delacroix (CED), une association d’élus français de tous bords politiques qui promeut l’amitié entre la France et le Maroc.

Cette conférence organisée à l’occasion du 45ème anniversaire de la Marche verte, sous le thème « Regard sur les relations franco-marocaines et le développement des régions du sud », a vu la participation par visioconférence, depuis plusieurs régions de France, de personnalités politiques et parlementaires françaises ou maroco-françaises, depuis la ville de Dakhla, de Yanja El Khattat, président de la région Dakhla-Oued Eddahab, depuis la ville de Laayoune, de Sidi Hamdi Ould Rachid, président de de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra, de l’ambassadeur Jean Paul Carteron, Président Fondateur du Forum de Crans Montana, ainsi que de représentants de la CGEM, de la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM) et d’opérateurs économiques français présents dans les provinces du Sud.

Elle a été l’occasion de passer en revue les différents projets lancés ou en cours d’exécution au Sahara marocain notamment dans les villes de Laayoune et de Dakhla, de souligner les grandes opportunités qu’offrent les provinces du Sud en terme d’investissements et de relever l’importance de la coopération décentralisée France-Maroc et le partage d’expériences entre élus sahraouis et élus français.

« Le développement des provinces du sud est plus que jamais un sujet d’actualité », a affirmé le président de la région de Laâyoune-Sakia El Hamra Sidi Hamdi Ould Rachid, qui a relevé l’importance et la qualité des projets lancés ou en cours de parachèvement, grâce à l’attention qu’accorde SM le Roi Mohammed VI au développement des provinces sahariennes.

Les réalisations et initiatives que porte cette région pour accompagner la vision de développement royale vont transformer complètement la région, a-t-il affirmé. Parmi les grands projets à Laayoune, il a cité la faculté de médecine qui ouvrira ses portes en septembre 2021 pour accueillir 3000 étudiants, parmi lesquels des étudiants en provenance de pays subsahariens à qui des bourses seront octroyées, un parc industriel en partenariat avec la CFCIM et la CGEM, qui est réalisé à hauteur de 80 pc et qui va créer 10.000 emplois, et enfin un CHU dont l’inauguration officielle est prévue au plus tard en octobre 2021.

De son côté, le président de la région Dakhla-Oued Eddahab, Yanja El Khattat a affirmé que le développement des régions du Sud est « une réalité » et « le monde ne peut que constater les efforts grandioses qu’a fait le Maroc en y déployant de grands chantiers socio-économiques ».

Parmi les grands projets lancés ou en cours de parachèvement, Yanja El Khattat a cité notamment l’agrandissement de la route reliant Laayoune et Dakhla. Considérée comme une locomotive du développement qui va renforcer les échanges économiques entre le Maroc et l’Afrique, cette route est réalisée à 99 pc à l’heure actuelle, a-t-il affirmé. Le président de la région Dakhla-Oued Eddahab a également cité le chantier du grand port de Dakhla.

L’ensemble de ces projets ont pour objectifs de désenclaver la région et l’interconnecter avec les autres régions du Maroc, a-t-il dit.

Selon lui, « cette dynamique de développement est un choix stratégique du Maroc de développer ces régions et de les ériger en pôle économique ». « Dès lors, l’on comprend aisément que ce développement socio-économique du Sahara marocain dérange les ennemis de l’intégrité territoriale du Royaume d’où la crise d’El Guerguarat », a-t-il dit.

Le président la Chambre Française de Commerce et d’Industrie du Maroc (CFCIM), Jean Pascal Darriet a souligné, pour sa part, que la CFCIM est très impliquée dans les provinces du Sud du Maroc « où nous sommes dans l’accompagnement de cette dynamique économique ».

« Nous avons participé à des événements économiques à Dakhla et accompagné des missions de prospection notamment dans les domaines halieutique et portuaire », a-t-il dit, ajoutant qu’à travers sa présence à Dakhla et Laayoune où elle dispose de deux délégations, la Chambre entend « privilégier une fluidité de relations entre la France et le Maroc, créatrices de richesses ».

Les provinces du Sud sont à la veille d’une transformation radicale sur le plan économique à la faveur des grands chantiers lancés ou en cours d’exécution, a affirmé, pour sa part, Badr Alioua, président de la commission internationale de la CGEM.

D’ailleurs, a-t-il dit, ces provinces vont occuper une place de choix dans le nouveau modèle de développement voulu par Souverain. Cela donnera lieu à une accélération très importante des investissements, « une opportunité pour le secteur privé marocain mais aussi étranger dans le cadre de partenariats mutuellement bénéfiques ».

D’après le représentant de la CGEM, les retombées de cette accélération économique ne bénéficieront pas uniquement aux provinces du Sud mais également à l’ensemble de la région. Et ce à la faveur de la vision stratégique du Maroc de créer un corridor économique entre la Méditerranée et l’Afrique subsaharienne.

Abondant dans le même sens, Mjid El Guerrab, député des Français à l’étranger (Maghreb/Afrique de l’Ouest), a souligné la profondeur de la relation entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne, qui est « une relation séculaire ». Il a également affirmé que l’essor économique que connaissent les provinces du Sud participera à l’intégration africaine.

Le député Bertrand Pancher a salué, pour sa part, l’amitié « indéfectible » qui lie le Maroc et la France, soulignant l’importance de ce type de rencontres qui « nous permettent de nous enrichir mutuellement », et de connaître les réalisations du Maroc sur le plan économique y compris dans ses provinces du Sud.

La sénatrice Jocelyne Guidez a salué, elle aussi « l’amitié historique entre le Maroc et la France », soulignant la spécificité et l’engagement du Maroc sur le plan culturel.

Dans son intervention, l’ambassadeur Jean Paul Carteron, Président Fondateur du Forum de Crans Montana a fait un retour des différentes éditions du forum Crans Montana organisées à Dakhla et qui ont contribué à braquer les projecteurs sur cette ville marocaine.

« Entre 2015 et 2020 s’est créée une dynamique extraordinaire dans les provinces du Sud du Maroc. Il suffit de se rendre sur place pour constater leur développement et leur essor économique », a-t-il dit, soulignant « le potentiel gigantesque » du Sud du Royaume.

Le webinaire, modéré par Khadija Gamraoui, secrétaire générale du Cercle Eugène Delacroix a été marqué également par des témoignages d’opérateurs économiques français présents au Maroc, venus partager leur expérience réussie dans le Royaume, notamment dans les provinces du Sud. C’est le cas de Vincent Grossi du groupe Colas, leader de la construction et l’entretien des routes, qui réalise deux tronçons de la voix express Agadir-Laayoune, et de Sébastien Cohin, directeur de Cohin Environnement, spécialiste dans la conception et la réalisation de stations d’épuration, pour qui le Maroc est une porte d’entrée pour développer les activités du groupe dans le Royaume et au delà en Afrique.

Le groupe qui intervient sur des solutions globales d’assainissement dans le milieu industriel, et dans le milieu rural, déploie une dizaine de projets en partenariat avec des Marocains. Il déploie également un projet à Dakhla, dans le domaine de l’eau, a dit Sébastien Cohin, soulignant que son groupe s’inscrit dans une logique de partage de la technologie avec les entreprises marocaines partenaires.