« Alger a mis la pression sur Hassan II pour l’obliger à négocier un arrangement permettant une certaine autonomie au Sahara », indique un document de l’Agence centrale du Renseignement (CIA), daté du 28 août 1985.
Ce document, dont lecolimateur.ma reproduit une copie (voir plus haut), indique que cet « arrangement » avait bel et bien été proposé par l’ancien président algérien Chadli Benjedid à feu Hassan II, en guise de solution au différend algéro-marocain, 10 ans après l’organisation de la Marche verte qui a permis au royaume de récupérer ses Provinces sahariennes.
Dans ce document intitulé « Algérie: intentions envers le Maroc », Washington assure qu’Alger ne constituait pas « une menace imminente » pour le Maroc, mais exprime la crainte que la tactique de harcèlement de l’armée marocaine par les mercenaires du polisario, ne dégénère en conflit armé entre le Maroc et l’Algérie.
« Alger, à notre avis, ne veut pas que la situation se détériore au point de provoquer des hostilités militaires à grande échelle », relève la CIA, qui ne cache toutefois pas sa préoccupation quant à l’éventualité de déclenchement d’un conflit ouvert entre les deux grands voisins du Maghreb.
Toujours selon la CIA, l’union alors scellée par Hassan II avec l’ancien guide la Jamahirya libyenne, feu Mouammar Kadhafi, a donné à Alger des rasions de s’inquiéter, tant et si bien qu’elle ne pouvait se retrouver avec des conflits à l’ouest et à l’est de sa frontière.
Maintenant, la question est de savoir pourquoi Alger s’est rétractée dès que le Maroc a présenté, en avril 2007, son Initiative pour l’octroi d’un statut d’autonomie au Sahara, à l’origine du processus de Manhasset, lancé en 2007 à New York, sous l’égide des Nations unies, pour trouver une issue politique au contentieux.
Depuis 2007, Alger n’a épargné aucun moyen pour tenter d’entraver l’offre marocaine d’autonomie, en prônant la thèse éculée, de surcroît impraticable, de « l’indépendance ».
Le document de la CIA met ainsi Alger face à ses contradictions, et démontre qu’elle ne saurait être un partenaire crédible pour la paix, pas plus d’ailleurs que sa marionnette séparatiste.
Le double jeu d’Alger prouve qu’elle ne veut pas de règlement au conflit. Une issue politique est de nature à précipiter la disparition du régime vert-kaki, qui à l’instar de toutes les dictatures fait de la théorie de « l’ennemi extérieur », sa seule bouée de sauvetage.