Le maire de Marrakech Mohamed Larbi Belcaid et son adjoint, Younes Benslimane ont comparu séparément, mardi et mercredi derniers, devant le juge d’instruction chargé des crimes financiers près la Cour d’appel de Marrakech. Les deux responsables PJDistes sont accusés de détournement et de dilapidation de deniers publics lors de la COP 22 qui s’est déroulée à Marrakech en 2016.
Il faut rappeler que leurs auditions durent depuis des mois après la plainte déposée par l’Association marocaine de la protection des droits de l’homme. Le juge d’instruction enquête sur la passation de 50 marchés publics d’une valeur de 280 millions de dirhams par entente directe illégale sans appel à la concurrence.
A elle seule la société Ecelec a bénéficié de 6 marchés de gré à gré conclus avec le vice-président du conseil municipal, Younes Benslimane après que ce dernier a annulé les appels d’offres y afférents. Pis encore, les investigations ont montré que certains marchés ont été surévalués, d’autres n’ont toujours pas vu le jour tandis que certains chantiers étaient toujours en cours trois mois après la fin de la COP 22.
Le maire islamiste se défend en affirmant que la négociation d’accords urgents est légalement autorisée, conformément à l’article 86 du décret 2-12-349 du 20 mars 2013.