Certaines activités sectorielles de l’économie nationale ont montré des signes de rémission, a affirmé mercredi à Rabat, le ministre de l’Economie, des finances et de la réforme de l’administration, Mohamed Benchaâboun.
« Au niveau national, certaines activités sectorielles ont montré des signes de rémission, comme en témoigne la tendance positive des exportations, qui se sont améliorées en août de 6,8% par rapport à la même période de l’année dernière, profitant de l’amélioration relative de la demande extérieure destinée au Maroc », a fait savoir M. Benchaâboun qui répondait à des interventions des membres de la Commission des finances et du développement économique à la chambre des représentants, lors de la discussion générale du PLF-2021.
Les échanges commerciaux, a-t-il poursuivi, connaissent une amélioration progressive, soutenus par une reprise des marchés extérieurs et l’amélioration des perspectives économiques mondiales.
« Les exportations nationales ont enregistré des signes positifs au cours du mois d’août, notamment dans les secteurs de l’automobile (+45,2%), de l’agroalimentaire (+33,3%) et du textile et du cuir (+4,6%) », a-t-il soutenu.
Dans le même contexte, le secteur de la construction a connu une amélioration significative, comme en témoigne les ventes du ciment, qui ont augmenté de 18,6%, a fait savoir le ministre.
Par ailleurs, l’ensemble des mesures et actions, qui ont été prises depuis le mois de mars, ont permis de soutenir la demande des ménages à travers le Fonds spécial pour la gestion du coronavirus (Covid-19) d’environ 0,9 point, et de stimuler l’investissement de 0,6 point dans le cadre du plan de relance, atténuant ainsi la contraction de l’économie nationale d’environ 1,5 points de croissance, a-t-il souligné.
Ainsi, le taux de croissance pour l’année 2020 a été revu à -5,8% au lieu de -7,3%, a précisé M. Benchaâboun.
« Ce taux de croissance reste sujet à révision dans le cas où l’on prendrait en compte l’émergence d’une deuxième vague de l’épidémie, qui est devenue un fait confirmé chez nos partenaires européens à la fin de ce mois et les répercussions qui en découlent aux niveaux international et national », a fait observer le ministre.
Globalement, toute tentative d’estimation des effets de cette crise reste une approche approximative, car elle repose sur plusieurs facteurs non économiques, liés à la durée et l’ampleur de la crise et à ses répercussions, à l’efficacité des mesures prises pour y faire face, ainsi qu’à son impact sur le niveau de confiance des consommateurs et des investisseurs, a-t-il dit.