Poussés par la pression de l’opinion publique, les parlementaires se sont mis d’accord pour liquider le régime de retraite, auquel ils étaient affiliés. Mais comme ils excellent dans la défense de leurs intérêts personnels, ils vont récupérer les cotisations (2900 dirhams par mois) qu’ils ont versées à cette caisse durant leurs mandats.
Autant dire que pour une seule mandature, chaque parlementaire va récupérer près de 180.000 dirhams sachant que plusieurs d’entre eux ont cumulé plusieurs mandatures. Mais en ces temps de crise épidémiologique, beaucoup de citoyens se demandent si les représentants de la nation vont payer la contribution sociale de solidarité instituée dans la loi de finances de 2021 pour les fonctionnaires et les salariés en 2021.
A première vue non, car les députés et des conseillers ne sont ni fonctionnaires, ni salariés et perçoivent une indemnité et non pas un salaire. Du coup, ils sont exonérés, ipso facto par la loi, de cet impôt de solidarité qui est prélevé directement sur le bulletin de paie. Un impôt qui fait râler les syndicats qui rappellent que ce sont toujours les mêmes qui paient les pots cassés sachant que plusieurs sociétés n’y sont pas assujetties.
Mais étant donné la situation de crise économique et sanitaire que vit le Maroc, tout le monde doit être solidaire et en premier lieu les représentants du peuple. Quand on sait que le député touche une indemnité forfaiture mensuelle moyenne (de surcroît exonérée d’impôt) de 40.000 dirhams, il ne va pas souffrir comme le fonctionnaire qui se verra prélever 1,5% ou 2%, soit une somme qui varie entre 600 dirhams et 800 dirhams.