Le projet de loi de finances 2021 qui a été approuvé, vendredi dernier, par le Conseil de gouvernement apporte de mauvaises nouvelles pour les fonctionnaires et les salariés du privé. Une nouvelle taxe commuée en « contribution de solidarité » a été instaurée pour alimenter le Fonds d’appui de la cohésion sociale.
Le gouvernement compte collecter 5 milliards de dirhams en recourant, comme toujours, à l’impôt sur le revenu qui est prélevé à la source du bulletin de paie des fonctionnaires et des salariés. Le projet prévoit le prélèvement de 1,5% du revenu mensuel net pour les salariés qui perçoivent 10.000 dirhams net par mois et plus.
Il est vrai que le projet de loi de finances n’a pas, encore, été présenté par le ministre de l’Économie et des finances au Parlement. Mais il est clair qu’en pareille circonstance de crise économique exceptionnelle, les parlementaires, surtout ceux de la majorité, vont acquiescer sans trop insister sur l’adoption de cette nouvelle taxe qui va aggraver davantage l’injustice fiscale.
Cette solidarité à géométrie variable va exaspérer plus d’un quand on sait que les contributeurs au Fonds de gestion du coronavirus se sont empressés de réclamer que leur donation soit déductible du résultat fiscal. Une demande qui a été acceptée par la Direction générale des impôts (DGI).
Selon certaines sources, cette taxe concernera plus de 300.000 fonctionnaires qui pourront débourser entre 1500 à 5000 dirhams par mois selon le montant de leurs salaires. Si cet impôt de solidarité est adopté par le Parlement, et il le sera à coup sûr, le gouvernement El Othmani devra s’attendre à un tollé général de l’opinion publique, des salariés et de leurs représentants syndicaux.