ABDELMAJID TEBBOUNE: « MISE EN QUARANTAINE » OU MISE AU PLACARD?

Samedi 24 octobre, un communiqué de la présidence algérienne annonce « un confinement volontaire » du président Abdelmajid Tebboune. Une mesure préventive qui serait intervenue « suite à la contamination au nouveau coronavirus de cadres supérieurs de la Présidence de la République et du gouvernement ».

Mieux vaut prévenir que guérir, dit la sagesse populaire.

Seulement voilà, s’agit-il d’une « mise en quarantaine » ou d’une mise au placard du président désigné par les généraux dans le cadre de ce jeu de vaudeville qui dure depuis 1962, permettant à la bête galonnée de garder la main haute sur l’Algérie?

Aussitôt après l’annonce de « la mise en quarantaine VOLONTAIRE » du président fantoche, l’agence de presse officielle s’est empressée de reproduire un discours fleuve tenu samedi à Oran par le chef d’état-major de l’armée nationale populaire (ANP), le Général Saïd Chengriha, sous ce titre ronflant: « La révision de la Constitution une priorité pour l’Algérie qui vit une phase cruciale ».

Passons sur le reste du laïus du général 4 étoiles, tellement il sent la manipulation surtout quand il assure, du haut de son mensonge, « s’en remettre au peuple qui exprimera sa voix en toute liberté et souveraineté » le 1er novembre prochain, date  du pseudo « référendum populaire » autour de ce nouveau texte taillé sur mesure pour les hommes en uniforme.

Du haut de quelle logique un haut galonné se permet-il d’empiéter sur les prérogatives constitutionnelles d’un chef d’État civil, fût-il désigné, pour faire la promotion du nouveau texte constitutionnel, lequel prévoit davantage de prérogatives en faveur de l’armée, désormais autorisée à intervenir hors du territoire national algérien?

Le timing de la sortie du général est tout sauf fortuit. Elle intervient sur fond de graves dissensions entre Chengriha et Tebboune. Elle intervient à 5 jours du référendum du 1er novembre, qui est la durée de la « mise en quarantaine VOLONTAIRE » imputée au président Tebboune.

Il est clair que Chengriha veut damer le pion au président Tebboune et se positionner en homme fort de la « nouvelle Algérie »?

Vous avez dit « nouvelle Algérie »?