À l’issue d’un Conseil de défense convoqué, dimanche soir, par le Président Emmanuel Macron et entièrement consacré à l’attaque « terroriste » perpétrée à Conflans-Sainte-Honorine en région parisienne à l’encontre d’un enseignant, le gouvernement a annoncé un plan d’action contre la radicalisation, rapportent les médias du pays.
Un professeur d’histoire-géographie a été victime d’un crime horrible vendredi à proximité d’un établissement scolaire de Conflans Saint-Honorine dans les Yvelines, en région parisienne pour avoir montré à ses élèves, dans le cadre d’un cours d’éducation civique et morale sur la liberté d’expression, des images attentatoires au prophète de l’Islam. Son assaillant, un réfugié tchétchène, âgé de 18 ans, a été abattu par la police.
Ce « plan d’action » prévoit des mesures contre «des structures, des associations et des personnes proches des milieux radicalisés» ainsi que des « actions concrètes et rapides » contre les associations ou individus tenant un discours de haine. Parmi les premières mesures annoncées, le contrôle, dès lundi, des auteurs de 80 messages soutenant l’idéologie de l’auteur de l’ « attaque terroriste » de vendredi.
Une décision confirmée, lundi matin par le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin. « Des opérations de police sont menées depuis lundi matin et se poursuivront dans les prochains jours contre « des dizaines d’individus » de la mouvance islamiste », a annoncé le ministre de l’Intérieur.
Depuis vendredi, plus de 80 enquêtes ont par ailleurs été ouvertes pour haine en ligne et des interpellations ont eu lieu, a ajouté sur Europe 1 Gérald Darmanin, qui a affirmé vouloir dissoudre plusieurs associations dont le Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF).
Par ailleurs et toujours selon les médias du pays, le Conseil de défense a chargé le ministère de l’Intérieur de «renforcer la sécurité des établissements scolaires à la rentrée», après les vacances de la Toussaint.
Cette attaque, qualifiée par le Président Emmanuel Macron d’ »attentat terroriste islamiste caractérisé », a suscité émoi et consternation en France où des rassemblements ont été organisés, dimanche, dans plusieurs villes. Un hommage national au professeur décapité a été annoncé par l’Elysée. Il aura lieu mercredi.
Une enquête a été ouverte par le parquet national antiterroriste qui s’est soldée pour le moment par l’interpellation de onze personnes toutes placées en garde à vue.
Cette attaque survient alors que se poursuit le procès des attentats contre Charlie Hebdo et le magasin Hyper Cacher en janvier 2015 devant la cour d’assises spéciale de Paris. Elle a eu lieu trois semaines après une attaque au hachoir dans le XIe arrondissement de Paris, où se trouvait l’ancienne rédaction de l’hebdomadaire satirique lors de ces attentats.