Vendredi 16 octobre 2020, un professeur d’histoire a été décapité près du collège où il enseignait à Conflans-Sainte-Honorine (département des Yvelines). En cause, un cours sur la liberté d’expression, où l’enseignant aurait montré des caricatures du Prophète Mohammed.
L’auteur du crime, un jeune homme d’origine tchétchène, âgé de 18 ans, a été abattu le jour même à Eragny (Val-d’Oise).
Le secret de cet acte revendiqué par Daech, n’a pas été enterré avec son auteur. L’enquête menée par le parquet antiterroriste français tente depuis vendredi de démêler l’écheveau de cet assassinat perpétré dans le pur style daechien, conduisant ainsi à l’arrestation des instigateurs présumés de cette attaque terroriste.
Abdehakim Sefrioui, un Français d’origine marocaine, se trouve depuis au coeur de l’affaire.
Fondateur du collectif pro-palestinien Cheikh Yassine (fondateur du mouvement islamique palestinien, Hamas) et membre de l’association « Conseil des imams de France », Abdelhakim Sefrioui a été placé en garde à vue au motif qu’il était l’un des meneurs de la mobilisation contre l’enseignant « iconolclaste ».
Et pas que… Selon les médias français, Abdelhakim Sefrioui est « un vieux routier de l’islamisme radical » d’ailleurs « fiché S depuis au moins quinze ans ».
Dans une vidéo qui circule depuis hier samedi sur les réseaux sociaux, on le voit « s’expliquer » à l’issue d’une audience demandée début octobre par un parent d’élève au collège où enseignait le professeur d’histoire, au sujet des « caricatures du Prophète Mohammed ».
« Nous étions partis, avec Ibrahim, le père de la petite Z., et moi, au nom du « Conseil des imams de France », voir l’administration du collège », déclare A. Sefrioui. « Nous avons expliqué la chose mais ça n’a pas l’air de choquer », s’indigne-t-il dans la vidéo. Il affirme avoir souligné, « au nom du « Conseil des imams de France » et des musulmans de France » qu’il « refuse catégoriquement ce comportement irresponsable et agressif qui ne respecte pas le droit des enfants (musulmans, ndlr) à garder leur intégrité psychologique ». « Nous avons exigé la suspension immédiate de ce voyou car il n’est pas un enseignant. Un enseignant c’est autre chose. C’est une fonction qui a beaucoup de noblesse », enchaîne-t-il avant de qualifier à maintes reprises, le professeur de « voyou ».
La question maintenant est de savoir si Abdelhakim Sefrioui entretenait des « liens » avec le jeune Tchétchène, auteur de ce crime horrible. La revendication de ce crime par Daech est venue compliquer la donne. Autant dire que l’affaire n’a pas livré ses secrets.