Le président de la Commission sud-africaine d’enquête sur la corruption, le juge Raymond Zondo, a indiqué vendredi qu’une convocation officielle sera adressée à l’ancien président sud-africain, Jacob Zuma, pour apporter son témoignage du 16 au 20 novembre prochain.
La commission a le droit de convoquer toute personne disposant d’informations qui peuvent l’aider dans son enquête, a ajouté M. Zondo, soulignant que l’ancien président ne peut pas décliner cette convocation.
Le non-respect d’une directive émise par la Commission, sans motif valable, constitue une « infraction pénale », a-t-il noté.
L’avocat principal de la commission, Paul Pretorius, a expliqué que conformément à la loi, qui habilite M. Zondo à convoquer des témoins, M. Zuma ne peut pas refuser de comparaître devant la commission.
« Il est important que M. Zuma comparaisse devant la commission car la plupart des allégations de corruption ont eu lieu alors qu’il était président du pays », a poursuivi Pretorius.
Il a fait observer également que « trente-quatre témoins ont mis en cause M. Zuma. Il doit donc venir répondre à ces allégations ».
Zuma avait été invité pour témoigner devant la commission entre le 21 et le 25 septembre dernier, mais ses avocats ont fait savoir qu’il ne pouvait pas se présenter pour des raisons de santé.
L’ancien président sud-africain avait refusé, à de nombreuses reprises, de répondre aux allégations au sujet de son implication présumée dans les affaires de corruption qui ont entaché ses deux mandats (2009-2018).
La commission d’enquête, dite Commission Zondo, a été mise en place pour faire la lumière sur le phénomène de « la Capture de l’Etat », qui renvoie sur les vastes détournements de fonds de l’Etat par des hommes d’affaires, des politiciens et des fonctionnaires.
Englué dans de nombreux scandales politico-financiers, Zuma a été poussé à la démission en 2018 et remplacé par Cyril Ramaphosa, qui a promis d’éradiquer la corruption.