Si le polisario galvanisé par les caporaux algériens a dû rappeler le soi-disant « groupe de Guergarat » lancé le 20 septembre dernier à bord de véhicules 4X4 pour tenter de bloquer le passage frontalier marocain baptisé du même nom, ce n’est ni à cause du rappel à l’ordre du porte-parole de l’ONU, le Pakistanais Farhan Haq, ni l’éventualité d’une nouvelle injonction du Conseil de sécurité qui va certainement être réitérée fin octobre, à l’occasion de sa réunion annuelle sur le dossier du Sahara.
Le polisario n’a jamais pris au sérieux les avertissements du SG de l’ONU, Antonio Guterres, ni ceux de son instance décisionnelle, le Conseil de sécurité. Pour s’en apercevoir, il n’est qu’à consulter le nouveau rapport du SG de l’ONU qui recense un nombre record de nouvelles violations de l’Accord militaire signé en septembre 1991 mettant fin à 16 ans de conflit armé.
C’est plutôt la nouvelle du déplacement, le 26 septembre dernier, de l’Inspecteur général des Forces armées royales, le Général de corps d’armée Abdelfattah Louarrak, ainsi que de hauts gradés en Zone sud au niveau du dispositif de défense marocain, qui a dissuadé le front séparatiste à la botte du régime vert-kaki de franchir ce nouveau et dangereux palier de l’escalade: reproduire le scénario d’un « Gdim Izik bis » au niveau du passage frontalier de Guergarat.
Le message du Général 4 Étoiles a été vite compris par les caporaux algériens et leurs sous-fifres séparatistes.
En effet, on ne plaisante pas avec les Forces armées royales, dont toute intervention au-delà du dispositif de défense marocain sonnera la fin de la présence du front polisario dans la zone tampon et le glas du mythe des « territoires libérés » charrié mensongèrement depuis le repli en 1991 des FAR de ladite zone tampon, dans un geste de bonne foi et dans le seul souci de préserver l’accord de cessez-le-feu signé fin 91 sous l’égide des Nations unies.