L’extraordinaire carrière de Brahim Tahari, le pilote instructeur décédé dans un crash d’avion

Feu Brahim Tahari est fondateur de l’Association nationale de l’Histoire de l’aviation au Maroc (ANHAM) et détenait sur le sujet une connaissance encyclopédique. Né à Rabat le 1er avril 1948, il fréquente tout d’abord les bancs de l’école primaire de l’Avenue Foch et ensuite fait ses études secondaires au lycée At-Tadili (ex-Poitiers).

En 1966, après avoir obtenu un CAP, il s’engage dans l’armée de l’air et commence ses classes à la base école Forces royales Air de Marrakech. Il passe son brevet en 1968 sur T-6 et suit ensuite un stage de perfectionnement sur avions à hélice à la base d’Avord en France. Il quitte l’armée en 1971 et intègre le ministère des travaux publics.

Il devient en 1973 et 1974, moniteur bénévole à l’Aéro-club de Kenitra (ex-Port-Lyautey). Il passe ensuite à l’Aéro-club de Tanger où il œuvre en tant qu’instructeur, puis en tant que chef pilote. En 1984, il est affecté par le ministère des transports à l’Aéro-club royal de Laayoune avant d’intégrer le service de l’aviation légère en tant qu’examinateur de la direction de l’aéronautique civile et ceci jusqu’en 2008, date à laquelle il prend sa retraite.

Durant cette prolifique carrière aéronautique, il a aussi participé à divers rallyes aériens. En Espagne, en 1985, il se classe 4e au rallye aérien du roi Juan Carlos et au Maroc en 1985 aussi 2e au rallye des villes impériales (Rabat, Fez, Meknès, Marrakech). En 1986, il participe au championnat du monde de rallyes aériens à Castillon de la Plana en Espagne.

Il participe aussi en 1987 à la cinquième édition de la fameuse épopée Toulouse–Saint-Louis-du-Sénégal qui célébrait l’Aéropostale et obtient le trophée de l’équipage le plus tenace et le plus sympathique.

Depuis sa retraite, il a travaillé en tant qu’instructeur bénévole dans plusieurs Aéroclubs du Maroc et a donné aussi régulièrement des conférences sur l’histoire de l’aviation dans les centres culturels, au lycée français et dans les lycées marocains, ainsi qu’à la radio et à la télévision. Il possédait plus 12 000 heures de vol.