La capitale française et le département des Bouches-du-Rhône, dans le sud-est de la France, ont été classés « zone active » de circulation du nouveau coronavirus, selon un décret paru au Journal officiel vendredi.
Le passage des deux agglomérations en zone active du virus permet aux préfets d’interdire la circulation des personnes et des véhicules, ainsi que l’accès aux moyens de transport en commun dans certaines zones, selon la loi du 9 juillet organisant la sortie de l’état d’urgence sanitaire.
Les autorités peuvent également procéder à la fermeture provisoire d’une ou plusieurs catégories d’établissements recevant du public ainsi que des lieux de réunions, comme les cafés et les restaurants.
L’agence Santé publique France a fait état jeudi de 2.669 nouvelles cas confirmés de Covid-19 ces dernières 24 heures, soit le rythme de contaminations le plus élevé depuis le début du déconfinement, mi-mai dernier.
La Direction générale de la santé (DGS) avait fait état en début de semaine d’une intensification de la circulation du virus, notamment chez les jeunes et dans certaines régions, dont les métropoles de Paris et Marseille, où le port de masque de protection est obligatoire dans plusieurs quartiers et zones à forte concentration de personnes.
Face l’augmentation inquiétante des contaminations constatée ces dernières semaines, le gouvernement français avait annoncé mardi le renforcement des mesures de lutte contre la pandémie.
La situation dans plusieurs régions de la France « évolue dans le mauvais sens », avait prévenu le premier ministre Jean Castex, notant que « si nous ne réagissons pas collectivement, nous nous exposons à un risque élevé de reprise épidémique ».
« Le nombre des hospitalisations et d’admissions en service de réanimation repartent à la hausse. 25 nouveaux clusters sont identifiés chaque jour, contre environ 5 par jour il y a trois semaines. Tout cela est préoccupant », avait-il mis en garde.
Pour éviter un tel risque, le chef du gouvernement avait annoncé notamment une intensification de la politique de tests, avec des facilités d’accès et un renforcement du contrôle de l’application des mesures sanitaires, ainsi que la prolongation de l’interdiction des événements de plus de 5.000 personnes jusqu’au 30 octobre prochain, avec possibilité pour les préfets d’y déroger localement.