
Un article publié dimanche 29 juin 2025 par notre confrère Aziz Daouda sur le Collimateur, sous l’intitulé « Le Sahara marocain : le faux pas du porte-parole du gouvernement mauritanien El Houssein Ould Meddou», a suscité des réactions dans les médias nouakchottois. Parmi ces réactions figurait un article publié par le site « Tahdith » intitulé: « Un écrivain marocain attaque le porte-parole du gouvernement mauritanien ».
Tout en remerciant notre confrère mauritanien pour son interaction constructive avec le contenu de notre article, nous tenons à préciser que l’utilisation du terme « attaque » était inappropriée. Afin de lever toute ambiguïté, il convient de clarifier que l’article de M. Daouda ne constituait pas tant une attaque contre le porte-parole du gouvernement mauritanien qu’une critique de son parti pris flagrant et inacceptable en faveur de l’entité fictive et son parrain algérien, au détriment de la cause nationale première du peuple marocain.
Cette « sortie » n’était hélas pas « neutre », comme l’affirmait le ministre. Elle contredisait plutôt la position officielle mauritanienne, sans parler de l’élan international suscité par le Plan d’autonomie sous souveraineté marocaine.
Tout en souhaitant instaurer un débat serein et sérieux avec nos collègues et frères mauritaniens, nous republions in extenso la traduction de l’article du site « Tahdith».
« Un écrivain marocain attaque le porte-parole du gouvernement mauritanien »
« L’écrivain marocain Aziz Daouda a attaqué le porte-parole du gouvernement mauritanien El Houssein Ould Meddou pour ses déclarations à la chaîne France 24 concernant la position du gouvernement mauritanien sur le conflit du Sahara occidental. Dans un article publié sur le site Le Collimateur, M. Daouda a dit: « Visiblement mal à l’aise, au point de donner l’impression d’être surpris par la question du journaliste, M. Ould Meddou semblait balbutier en affirmant que la Mauritanie adopte une politique de neutralité, tout en avançant un concept nouveau : celui de « neutralité positive et active » dans ce dossier.
M. Daouda a critiqué les propos de M. Ould Meddou considérant le problème du Sahara occidental comme une affaire entre le Maroc et le Sahara sans préciser l’identité de la partie qu’il a appelée le Sahara.
Il a souligné que ce qui compliquait encore davantage la déclaration de M. Ould Madou était son affirmation selon laquelle la Mauritanie ne restait pas figée dans sa position négative, mais s’engageait à contribuer à une solution politique juste qui serve les intérêts des parties concernées. Il a ajouté qu’il n’avait pas précisé qui étaient ces parties et a demandé si son pays était inclus ou non.
Il a souligné que M. Ould Meddou semblait ne pas avoir lu les résolutions du Conseil de sécurité depuis 2007, un fait évident dans sa déclaration concernant « la volonté de la Mauritanie de jouer un rôle central dans la facilitation du dialogue entre les parties au conflit, en créant un climat de confiance et en surmontant l’impasse politique. »
M. Daouda a affirmé que le ministre avait montré davantage d’agacement lorsque le journaliste l’a interrogé sur la fermeture de Lebriga, poste-frontière entre la Mauritanie et l’Algérie. « Il donna l’impression de ne pas être au courant de cette fermeture, ce qui est étonnant, alors que cette décision avait suscité une grande controverse et des réactions virulentes des séparatistes à l’égard de son propre pays et de son gouvernement », a-t-il indiqué.
M. Daouda a critiqué la réduction du conflit par le ministre à une simple affaire entre le Maroc et ce qu’il a appelé « le Sahara », et s’est demandé s’il avait réalisé les ramifications politiques sensibles que cela entraînerait.
L’écrivain marocain a affirmé que cette déclaration avait été perçue comme un soutien indirect au discours algérien, ajoutant que l’Algérie « a rapidement adressé une invitation officielle au ministre et lui a décerné de nombreuses médailles. Cette réponse algérienne immédiate ne peut être interprétée que comme une récompense pour la prise de position hasardeuse du ministre.
Il a expliqué : « Cette situation a mis mal à l’aise le gouvernement mauritanien et la présidence, qui n’ont pas officiellement soutenu les propos du ministre. Plusieurs membres du gouvernement ont exprimé leur gêne face à cette déclaration, soulignant qu’elle ne reflète pas la position officielle de la Mauritanie.
Il a ajouté que la déclaration a créé une tension diplomatique implicite, suscité des divergences internes au sein de la Mauritanie et mis en évidence les complexités régionales entourant le soi-disant conflit du Sahara occidental ».