Ni la consonance marocaine de son nom, ni sa photo qui le montre habillé dans la pure tradition vestimentaire marocaine, encore moins sa filiation à la Tariqa Darqawouia (voie mystique marocaine), n’auront suffi pour calmer la « guerre » qui fait rage entre Algériens et Égyptiens, qui s’arrachent l’appartenance de cette pourtant grande figure marocaine du soufisme et de la résistance.
MOUSSA IBN AL-HASSAN AL-DARKAOUI est certes né dans la région de Damiette, en Égypte, à la fin du 18è siècle, il n’en demeure pas moins qu’il est né de parents marocains.
Après le décès de ses géniteurs, il quitta l’Egypte et s’installa en 1826 à Tripoli, puis rallia son pays le Maroc où il s’établit dans le sud pendant deux ans, avant de mettre le cap sur la région de Laghouat, en Algérie (qui n’avait pas encore vu le jour!!), où il mena de vaillantes batailles jusqu’au 26 novembre 1849 contre l’occupant français.
Fait prisonnier, ordre fut donné par le général français Émile Herbillon qu’il fût décapité et que sa tête fût exposée à l’entrée de Biskra.
Le défunt est issu de la Tariqa (voie Soufie) Darqawouia, elle-même issue de la confrérie Chadhiliyya dont le rayonnement dépassa le Maroc pour rejaillir sur tout le Machrek, notamment en Égypte, où furent érigés des marabouts en l’honneur de plusieurs figures soufies marocaines.