Par: Zakia Laaroussi

Dans l’arène politique, certaines figures transcendent leur simple statut de candidates pour incarner des symboles de résilience et de détermination. Rachida Dati, l’infatigable combattante du camp conservateur, s’impose aujourd’hui comme une force incontournable du paysage politique parisien. À l’approche des élections municipales de 2026, elle se prépare à affronter les vents contraires avec la même fermeté qui a forgé sa réputation. À l’instar de Zénobie, reine intrépide de Palmyre, Dati ne plie pas sous la pression des tempêtes politiques : elle se dresse, imperturbable, prête à défier l’adversité.
Dans cette joute électorale, Dati incarne ce que ses partisans nomment « la grande tête » face à l’héritage controversé d’Anne Hidalgo. Pourtant, son combat ne se limite pas à une confrontation avec la gauche parisienne. En effet, au sein même de son propre camp, les fractures se font jour, exacerbées par son rapprochement stratégique avec la macronie. Ce choix, perçu par certains comme une trahison du conservatisme traditionnel, menace l’unité de son électorat naturel.
L’histoire nous enseigne que Zénobie, avant de défier Rome, dut d’abord asseoir son autorité parmi ses propres sujets. De même, Rachida Dati se retrouve contrainte de rassembler un camp divisé, de fédérer des forces éparses, et de prouver qu’elle demeure la seule capable de mener la droite à la conquête de Paris.
Rachida Dati n’est pas une politicienne ordinaire. Depuis des années, elle se distingue par son éloquence tranchante, son charisme rugueux et sa capacité à s’imposer là où beaucoup échouent. En véritable stratège, elle a fait de l’opposition à Hidalgo son cheval de bataille, dénonçant sans relâche les dérives de la politique municipale, notamment sur les questions de sécurité et de propreté urbaine. Son combat contre ce qu’elle qualifie de « transformation écologique coercitive » a fait d’elle la voix la plus audible d’une droite parisienne longtemps moribonde.
Toutefois, si son ascension semble inexorable, elle est loin d’être un long fleuve tranquille. À l’image de l’Empire romain qui tenta de fracturer l’autorité de Zénobie par des alliances subversives, ses rivaux, tant à gauche qu’à droite, s’emploient à contrer son ascension. Certains de ses anciens alliés, à l’instar de Pierre-Yves Bournazel et Francis Szpiner, la dépeignent désormais comme une « candidate plus macroniste que gaulliste », tentant ainsi de miner son ancrage au sein du parti Les Républicains.
Malgré ces dissensions, la trajectoire de Dati ne faiblit pas. Sa récente consolidation d’alliances avec des figures influentes telles que Valérie Pécresse et Geoffroy Boulard témoigne de sa capacité à rassembler au-delà des clivages internes. Ce soutien stratégique pourrait bien s’avérer déterminant face à une gauche divisée, où la « guerre froide entre socialistes et écologistes » continue d’empoisonner la cohésion du camp progressiste.
Dans cette lutte implacable, l’enjeu dépasse largement une simple victoire électorale. Il s’agit pour Dati d’inscrire son nom dans l’histoire politique française, de devenir non seulement la première femme de droite à diriger Paris, mais aussi « la lionne qui aura terrassé ses adversaires ».
À la veille de cette bataille électorale, une seule certitude s’impose : rien ne sera concédé sans un combat acharné. Rachida Dati ne chute pas, elle résiste. Chaque attaque à son encontre semble renforcer son socle politique. Chaque tentative de déstabilisation la pousse à affiner sa stratégie. Si Zénobie fut vaincue par Rome, Dati, elle, détient encore les cartes d’une possible victoire.
L’élection municipale de 2026 ne sera pas un scrutin ordinaire pour elle. C’est une épreuve de survie, un défi ultime pour prouver qu’elle est, comme on l’a souvent décrite, « la femme qui ne tombe pas ». Et si l’histoire est parfois cruelle avec les figures audacieuses, elle sait aussi récompenser celles qui refusent de plier.