Consommation intérieure: coup de stress sur les ménages

La demande intérieure s’est accrue de 0,6% au premier trimestre 2020 au lieu de 0,8% la même période de l’année précédente, selon le Haut-Commissariat au plan (HCP).

Cette demande a ainsi contribué pour 0,6 point à la croissance économique nationale au lieu de 0,8 point, précise le HCP dans sa note d’information sur la situation économique nationale au premier trimestre 2020.

Dans ce cadre, les dépenses de consommation finale des ménages ont connu un ralentissement de leur taux d’accroissement passant de 2,7% au premier trimestre 2019 à 1,4% avec une contribution à la croissance de 0,8 point au lieu de 1,6 point, indique le HCP, notant que la consommation finale des administrations publiques a affiché, de son côté, une hausse de 6,2% au lieu de 3,4%, avec une contribution à la croissance de 1,3 point au lieu de 0,7 point.

En revanche, l’investissement brut (formation brute de capital fixe et variation de stocks) a continué à enregistrer des baisses, passant de -4,5% au premier trimestre de l’année passée à -4,8%, avec une contribution négative à la croissance de (-1,4) point au lieu de (-1,5) point, durant le même trimestre de l’année précédente.

La note fait en outre ressortir que les échanges extérieurs de biens et services ont dégagé une contribution négative à la croissance, se situant à -0,5 point au lieu d’une contribution positive de 2 points le même trimestre de l’année précédente.

Les exportations de biens et services ont affiché une baisse de 4,4% durant le premier trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 6,5% une année auparavant, avec une contribution à la croissance de -1,7 point au lieu de 2,5 points. Les importations ont connu, pour leur part, une baisse de 2,4% au lieu d’une hausse de 1,1%, avec une contribution de 1,2 point au lieu d’une contribution négative de (-0,6) point une année passée.

Avec une augmentation, aux prix courants, de 0,4% du PIB au lieu de 4,1% au premier trimestre de l’année passée et une baisse de 12,1% du taux d’accroissement des revenus nets reçus du reste du monde au lieu d’une baisse de 11,1%, le revenu national brut disponible a connu une baisse de 0,1% au premier trimestre 2020 au lieu d’une hausse de 3,4% une année auparavant.

Compte tenu de l’accroissement de 3,4% de la consommation finale nationale en valeur au lieu de 3,7% enregistré une année auparavant, l’épargne nationale s’est située à 25,4% du PIB au lieu de 28,2%.

L’investissement brut (formation brute du capital fixe et variation des stocks) a représenté 30,6% du PIB au lieu de 32,7% durant le même trimestre de l’année précédente et le besoin de financement de l’économie nationale s’est ainsi aggravé par rapport au premier trimestre 2019 passant de 4,5% du PIB à 5,1%.