Développement de l’économie bleue au Maroc: des « avancées » mais le chemin reste encore long

Par: Samia Mejrade 

Du 17 au 28 février 2025, le Ministère de l’Économie et des Finances et la Banque Mondiale ont clôturé la mission de revue mi-parcours du Programme pour les résultats «Développement de l’économie bleue au Maroc» (PPR EB), doté d’un budget de 350 millions de dollars. Deux ans et demi après son lancement, cette mission a permis d’évaluer les progrès réalisés et d’identifier les ajustements nécessaires pour optimiser la mise en œuvre du programme.

Lors d’une séance plénière, les partenaires du PPR EB et la Banque Mondiale ont dressé un bilan des projets réalisés, suivi de réunions techniques portant sur les aspects fiduciaires, environnementaux et sociaux. Des visites de terrain ont également été organisées pour constater les avancées concrètes. Parmi les sites visités, une ferme d’élevage de crevettes à Skhour Rhamna, soutenue par l’Agence Nationale du Développement de l’Aquaculture (ANDA), et la nouvelle Aire Marine Protégée (AMP) d’Agadir, créée récemment, ont illustré les impacts environnementaux et socio-économiques du programme.

Les résultats clés incluent la cartographie de 1,69 million d’hectares du littoral par la Direction des Ports et du Domaine Public Maritime (DPDPM), la surveillance de 184 plages sur 204 prévues par le Département du Développement Durable (DDD), et la restauration de 7 405 hectares de forêts côtières par l’Agence Nationale des Eaux et Forêts (ANEF). Par ailleurs, 16 projets aquacoles ont été lancés, dont un déjà opérationnel, et 14 stocks halieutiques sur 15 prévus ont été évalués par l’Institut National de la Recherche Halieutique (INRH).

Malgré ces avancées, la Banque Mondiale a formulé des recommandations pour renforcer l’exécution du programme, notamment en matière de gestion fiduciaire et de suivi environnemental. Les acteurs clés, dont le Secrétariat d’État à la Pêche Maritime (DPM) et l’Office National Marocain du Tourisme (ONMT), restent mobilisés pour atteindre les objectifs fixés d’ici la fin du programme.

Ce bilan mi-parcours confirme l’engagement du Maroc et de ses partenaires à préserver ses ressources marines tout en stimulant une croissance économique durable.